L'expansion des liaisons ferroviaires à grande vitesse en Europe est freinée par des obstacles importants. Depuis la mise en place des nouvelles règles de l'UE en juin 2019, qui visent à favoriser la concurrence et rendre le train plus attractif par rapport aux vols court-courriers, les progrès ont été lents. Le retard est principalement dû à la pandémie de COVID-19, au manque d'infrastructures et aux lignes à grande vitesse principalement conçues pour desservir les villes à l'intérieur des pays, sans liaisons transfrontalières adéquates. Une étude du cabinet EY estime qu'un investissement de 550 milliards d'euros serait nécessaire pour établir un réseau ferroviaire rapide à travers l'Europe. Trenitalia veut jouer un grand rôle dans ce nouveau marché.
Les difficultés d'expansion des lignes à grande vitesse en Europe
Paris se positionne comme un point clé dans l'ambition de Trenitalia d'étendre ses liaisons à grande vitesse. Déjà actif sur la liaison entre Paris et Milan, Trenitalia souhaite proposer des connexions rapides vers Bruxelles, Amsterdam et Berlin. Le projet prévoit également une ligne Paris-Madrid via Barcelone pour la fin 2024. La capitale française est actuellement desservie par une seule entreprise pour le trajet Paris-Bruxelles-Amsterdam, à la suite de la fusion d'Eurostar et Thalys. Par ailleurs, la SNCF et la Deutsche Bahn ont annoncé une liaison directe Paris-Berlin pour la fin 2023.
Stratégie premium de Trenitalia
La stratégie de Trenitalia s'appuie sur l'offre d'un service premium, supérieur à celui de ses concurrents, avec l'objectif de persuader les passagers habitués aux liaisons aériennes de passer au train. Cette approche peut non seulement favoriser la compétitivité de l'opérateur italien, mais aussi contribuer à changer la perception du transport ferroviaire en Europe. L'engagement de Trenitalia dans l'innovation et la qualité du service peut ouvrir de nouvelles voies pour le secteur et renforcer Paris comme un hub majeur du réseau ferroviaire européen.
Article initialement publié sur EconomieMatin :