Etat financier des Français : Une vie sans contrainte économique, un idéal inatteignable pour beaucoup ?
Comment les Français définissent-ils le confort financier?
Le bien-être matériel compte parmi les souhaits les plus chers des Français. En effet, selon l’étude menée par l’ObSoCo pour la banque BforBank, une vie confortable nécessiterait un revenu mensuel supérieur de presque un demi-SMIC (soit 897 euros) pour la majorité des citoyens. De façon surprenante, cette somme franchit le cap des 1.000 euros pour 20% de ces derniers. Cette disproportion de revenus traduit la variabilité des besoins et des aspirations au sein de la population française.
Si pour 30% des Français, l’inquiétude principale reste l’accès à des nécessités vitales (paiement des factures, alimentation…), les 20% restants aspirent à s’offrir des plaisirs plus ou moins dispendieux. Agnès Crozet, directrice générale adjointe de l’ObSoCo, explique ce phénomène de la manière suivante : « Le bien-être financier recouvre des dimensions différentes selon les individus et les situations personnelles, mais il est avant tout lié à un sentiment de maîtrise : la régularité de ses revenus, la capacité à faire face à des imprévus, davantage qu’une question de niveau des revenus ».
Une inquiétude constante et partagée chez bon nombre de Français
Il apparait que 70% des Français pensent et se préoccupent de leur pouvoir d’achat de façon régulière. Cette inquiétude est très présente chez les jeunes adultes (30% des 18-24 ans) qui intègrent le monde du travail et près d’un tiers des familles monoparentales. Les écarts de genre et de lieu de résidence sont également notables : les hommes estiment avoir besoin de 943 euros de plus par mois contre 852 euros pour les femmes et cette somme s’élève à 1.044 euros pour les Parisiens.
La question financière est un sujet épineux et complexe à aborder pour la plupart des Français. 89% des personnes interrogées affirment en discuter avec leur partenaire, mais la majorité reste discrète quant à ce sujet, notamment vis-à-vis de leurs parents, enfants (68% en parlent), amis (55%) ou collègues de travail (41%).