Les dirigeants économiques sont affligés par un manque de compréhension de la manière dont fonctionne réellement l’économie. La recherche désespérée d’argent par ceux qui ont du mal à ‘produire’ ou à ‘créer’ de la richesse a conduit à une méprise totale sur l’aspect réel de l’économie et comment elle fonctionne.
Comprendre le rôle de l’épargne dans l’économie
Actuellement, un tiers des 35 000 milliards d’euros d’épargne des citoyens européens est inactif, occupant des comptes bancaires, tandis qu’aux États-Unis, moins de 15 % des fonds sont inactifs. Cela a conduit certains à croire qu’il y a une énorme somme d’argent juste en attente d’être utilisée. En France, il est supposé qu’il existe 4 000 milliards d’euros d’épargne financière qui sont prêts à être utilisés. Toutefois, la réalité est indéniablement plus complexe.
Par exemple, l’assurance-vie en France compte pour un total de 1 923 milliards d’euros, qui sont soit investis dans la dette de l’État par le biais des fonds en euros ou dans des actions d’entreprises. L’argent placé sur le Livret A sert à financer le logement social et les logements HLM. Si tout le monde essayait de retirer son argent en même temps, il serait évident que l’argent ‘dormant’ a en réalité été prêté à d’autres institutions. Même les fonds sur les comptes bancaires ne sont pas disponibles car lorsque les taux d’intérêt sont à plus de 3 %, les gens préfèrent ne pas être à découvert.
Comprendre les implications de puiser dans l’épargne
Il est crucial de comprendre que chaque euro sert à quelque chose dans notre économie. Si l’État décide de puiser dans le Livret A, il engendrera des problèmes de financement pour les logements sociaux. S’il décide de toucher à l’assurance-vie, il se tirera une balle dans le pied, car ce sont les fonds en euros qui achètent une grande partie de la dette française. Si l’État décide de toucher aux dépôts rémunérés, il privera les banques de ressources moins coûteuses et créera une crise bancaire.
La réalité est que l’économie européenne est en déclin. La croissance a stagné en 2023 à 0,4 %, contre 2,5 % aux États-Unis et 5,2 % en Chine. L’industrie est touchée par la hausse des prix de l’énergie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle lutte contre les subventions massives et les réglementations allégées de la concurrence étrangère. Les dirigeants européens doivent éviter de bureaucratiser, de surréglementer et de centraliser davantage et chercher de nouvelles solutions.