par Face à la pollution, essentiellement due aux plastiques, qui menace la mer Méditerranée, l’un des écosystèmes les plus remarquables de la Terre, il devient impératif d’agir. Ce berceau des civilisations, qui est le principal vecteur de communication entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe, est aussi l’une des mers les plus polluées. Cette situation s’explique en partie par la densité des activités humaines aux abords de la mer, qui entraîne le rejet massif de déchets.
L’urgence d’une action effective
Selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), entre 150 000 et 610 000 tonnes de déchets plastiques sont jetés chaque année dans la mer Méditerranée. Celle-ci, semi-fermée, renouvelle difficilement son eau, aggravant ainsi la concentration en plastique, supérieure même à celle du fameux « 7ème continent » du Pacifique. Cette tendance alarmante nécessite une mobilisation urgente. Toutefois, les négociations sont entravées par la complexité de la question et les intérêts divergents des parties prenantes, rendant la conclusion d’un traité international hypothétique avant 2025.
Initiatives locales et participation collective
En attendant, il est indispensable de combler le déficit des stations d’épuration, une carence qui entraîne le rejet d’eaux usées dans la mer, notamment dans près d’un tiers des villes méditerranéennes de plus de 2 000 habitants. Aussi, il est crucial d’intensifier les efforts collectifs par une coordination des initiatives locales, associatives, politiques et scientifiques. Pour une plus grande efficacité, ces actions doivent être appuyées par une sensibilisation populaire, via des ateliers pédagogiques ou des projections documentaires, ainsi que par la mise à disposition d’outils pratiques permettant d’évaluer l’ampleur de la pollution marine. C’est dans cette optique qu’en juin 2023, « Le BaroMed », soutenu par l’Agence de l’Eau, l’Ifremer et l’Institut Océan de Marseille, a été lancé.
Signé, Jean-Bernard Lafonta, associé fondateur de HLD.
