Crise majeure approche dans le secteur de la santé. L’obésité autrefois confinée aux nations aisées, devient une épidémie globale. Son coût annuel représente 2% du PIB mondial, une proportion qui pourrait monter à près de 3% en 2025. Cette situation offre une opportunité majeure du marché, faisant possiblement générer aux alentours de 90 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Les investisseurs, conscients des enjeux, commencent à se mobiliser. Mais, quel rôle peuvent-ils jouer pour atténuer cette crise ?
Le potentiel et les dangers des analogues de GLP-1
Des sociétés pharmaceutiques comme le danois Novo Nordisk et l’Américain Eli Lilly, ont connu une ascension rapide grâces à leurs traitements innovants pour l’obésité. Des médicaments tels que Saxenda, Wegovy et Mounjaro, initialement créés pour traiter le diabète de type 2, sont désormais utilisés pour aider ceux qui sont obèses et présentent au moins une comorbidité associée au surpoids. Ces traitements ont prouvé qu’ils pouvaient aider les patients à perdre jusqu’à 15% de leur poids, tout en diminuant significativement leurs risques cardiovasculaires.
Cependant, l’usage de ces médicaments pour des fins purement esthétiques par une population non-ciblée a entraîné une forte demande et, par conséquent, une pénurie majeure. Cette situation a rendu difficile pour les patients diabétiques d’accéder aux traitements vitaux et engendré une flambée des prix, rendant l’accès à ces traitements hors de portée pour de nombreux patients, en particulier ceux qui en ont réellement besoin.
Investisseurs à impact : une solution à la crise ?
En réponse à cette situation alarmante, des investisseurs à impact engagent une démarche préventive pour prendre les devants face à cette crise imminente. Deux acteurs majeurs, LFDE et LBP AM, ont décidé d’intervenir de manière concertée avec Novo Nordisk et Eli Lilly pour améliorer les pratiques en faveur du droit à la santé et à l’information.
Ces investisseurs à impact soutiennent également les efforts pour augmenter la production des médicaments et éviter des pénuries futures. Par exemple, Eli Lilly travaille déjà sur l’expansion de son site de production en Alsace avec un investissement supplémentaire de 160 millions de dollars et de nouvelles embauches. De même, Novo Nordisk a investi plus de 2 milliards d’euros pour agrandir son usine de Chartres et a acquis plusieurs autres sites de production en Belgique, Italie, et aux États-Unis. Ces actions menées promettent de faire évoluer positivement le secteur de la santé, en améliorant la disponibilité et l’accessibilité aux traitements nécessaires.