La guerre économique sur les voitures électriques : l’Europe contre la Chine

A l’ère de la transition énergétique, la compétition économique se transporte sur un nouveau terrain : celui des véhicules électriques. Victime de sa croissance, l’industrie chinoise du véhicule électrique est dans le viseur de l’Union européenne.

Réflexion sur l’augmentation des droits de douane des véhicules électriques chinoises

Le dynamisme du secteur automobile chinois, notamment dans le créneau des voitures électriques, n’est pas sans conséquence. Avec des coûts de production largement inférieurs et une politique agressive sur les prix, la Chine jouit d’un avantage concurrentiel significatif en matière de véhicules électriques.

Face à cette réalité, l’Union européenne essaie de reprendre la main. L’une des options apparemment les plus séduisantes serait d’augmenter les droits de douane pour freiner l’importation des voitures électriques chinoises. Un telle vision, pour autant, pourrait fortement altérer les relations commerciales et politiques entre l’Europe et l’Empire du Milieu, la Chine risquant de réduire l’approvisionnement en composants essentiels pour les batteries électriques en représailles.

La Commission européenne entre en jeu

Toutefois, l’Union européenne ne recule pas. Un travail minutieux de son entité exécutive, la Commission européenne, tend à confirmer les craintes de l’Europe concernant la domination chinoise sur le marché des véhicules électriques.

En effet, une enquête officielle initiée en septembre 2023 a permis de mettre en lumière le soutien financier du gouvernement chinois à ses constructeurs automobiles. La Commission européenne a présenté en mars 2024 un projet d’augmentation des droits de douane sur les voitures électriques chinoises, qui pourrait entrer en vigueur dès juillet. Un mouvement qui constitue une arme à double tranchant dans le conflit commercial naissant.