18 octobre 2024

Alimentation : les protéines alternatives peuvent favoriser une agriculture plus durable

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Dans une annonce pleine de clairvoyance, La Vie Foods souligne que les consommateurs sont à même de faire la distinction entre le fromage et les produits solaires, ainsi que les allumettes et le lard. Il en découle logiquement la déduction qu’ils ne risquent pas de confondre un bifteck de soja avec un steak de bœuf. Les polémiques autour de ces appellations sont superficielles, nous pouvons certainement débattre d’enjeux plus importants.

**L’influence majeure des protéines de substitution**
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Voyons la réalité du marché actuel : les consommateurs désirent avoir un éventail de choix parmi les produits exposés dans les magasins, les agriculteurs aspirent à cultiver des produits de qualité et vouloir en retirer un bénéfice décent, et chaque parent souhaite transmettre un environnement préservé à sa progéniture.

Ces objectifs sont réalisables. En témoigne le dernier rapport en date de la Green Alliance, sollicité par le Good Food Institute Europe, qui explique comment l’investissement dans les protéines alternatives peut impacter l’usage de la terre en agriculture. L’étude de divers scénarios avec des taux d’adoption distincts de protéines alternatives dans notre alimentation montre comment nous pouvons accorder le respect du travail des agriculteurs avec la protection de l’environnement.

**Repenser l’utilisation des terres cultivées**
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En France, seules 20% des terres arables sont utilisées pour cultiver des aliments consommés directement par les Français, alors que plus de la moitié est dédiée à l’élevage. De plus, 9 millions d’hectares supplémentaires à l’étranger sont exploités pour importer des produits destinés à la consommation humaine et animale – plus de deux fois la taille de la Suisse. Il s’agit d’une situation préoccupante.

Le rapport indique qu’un scénario ambitieux d’adoption des protéines alternatives pourrait permettre à la France de se nourrir en utilisant moins de terres, et de manière plus durable. Plus de 16 millions d’hectares – soit la moitié de la surface cultivée en France – pourraient être dédiés à l’agroécologie, à la production locale et à la restauration de la nature.

**Par exemple, la proportion de terres réservées à l’agriculture biologique pourrait plus que tripler, passant de 10,8 % à 37 % des terres cultivables.** Simultanément, les terres agricoles libérées et consacrées à la restauration de la nature – presque 9 millions d’hectares – aideraient à diminuer les émissions nettes de carbone. Il ne serait alors plus nécessaire d’importer d’importantes quantités de nourriture depuis l’étranger.

**Une transition agricole, sociale et environnementale en vue**
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Ce changement sera une source d’innovation sociale et culinaire. Sur le plan social, les zones dédiées à la restauration de la nature seraient prises en charge par les agriculteurs pour l’État dans le cadre de ses objectifs de transition écologique, garantissant ainsi un revenu supplémentaire. En matière culinaire, les protéines alternatives représentent une opportunité et non un renoncement ! Des entreprises innovantes comme OLALA! et Fungu’it travaillent à rendre ces protéines plus attrayantes et appétissantes, tout en respectant la tradition culinaire française.

Le modèle agricole actuel est insoutenable. Les agriculteurs peinent à obtenir un revenu décent de leur travail et l’élevage animier habituel contraint la France à dépendre d’autres pays pour ses importations alimentaires. Cela a des répercussions importantes sur l’autonomie nationale, sur la balance commerciale et sur l’environnement.

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