19 septembre 2024

La canicule est bien pire à cause du réchauffement climatique

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La canicule en Méditerranée en juillet 2024 avait peu de chances de se produire sans l’intervention humaine, en particulier via la consommation de combustibles fossiles. D’après le rapport du World Weather Attribution ([WWA](https://www.worldweatherattribution.org/)) du 31 juillet 2024, **les émissions de gaz à effet de serre engendrées par l’homme ont augmenté la probabilité de ces températures extrêmes.** Notre planète a déjà enregistré une augmentation d’environ 1,3°C par rapport à l’ère préindustrielle.

«_Si nous ne cessons pas rapidement de consommer du charbon, du pétrole et du gaz, les canicules deviendront plus intenses, plus courantes et plus durables_», préviennent les scientifiques.

Les phénomènes de « dômes de chaleur » s’intensifient

L’apparition de « dômes de chaleur » se fait de plus en plus fréquente, en particulier autour de la Méditerranée. **En Espagne, on a enregistré 44°C, tandis qu’en Grèce les températures ont grimpé jusqu’à 43°C, accompagnées de vents secs et de feux de forêt.** Au Maroc, le mercure est monté jusqu’à 48°C, provoquant [21 décès en seulement 24 heures.](https://www.economiematin.fr/chaleur-travail-consequences-monde-sante)

Les canicules ne sont plus des phénomènes exceptionnels mais sont désormais attendues environ une fois par décennie. L’évolution du climat les rend plus puissantes et plus récurrentes, avec des températures allant jusqu’à 3,3°C supérieures à un climat sans impact humain.

Réchauffement climatique : l’escalade continue des températures

Les projections climatiques montrent qu’en l’absence d’une réduction substantielle et rapide des émissions de gaz à effet de serre, les conditions météorologiques extrêmes vont s’intensifier. L’Europe se réchauffe à une vitesse deux fois plus rapide que le reste de la planète, intensifiant les phénomènes de canicule. **En 2022, plus de 60 000 décès ont été attribués à la chaleur en Europe, soit une augmentation de 30% par rapport aux vingt dernières années.**

«_Sauf si nous mettons fin à l’exploitation des combustibles fossiles rapidement, ces phénomènes deviendront plus intenses, plus fréquents et plus durables_», avertit le WWA.

En 2023, le WWA avait déjà tiré la sonnette d’alarme. En juillet de cette année-là, lorsqu’une chaleur record avait été enregistrée dans la Vallée de la Mort aux États-Unis, avec des températures atteignant les 50°C, et en Catalogne où le thermomètre avait dépassé les 45,3°C, le constat était déjà le même : sans le réchauffement climatique, ces canicules seraient moins sévères. Et, manifestement, rien n’a changé un an plus tard.

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