8 avril 2025

Comment la Députée Le Meur va achever l’immobilier en France ?

La proposition fiscale qui menace le marché immobilier français

Une proposition menaçante de la part de la Députée Annaïg Le Meur risque de faire vaciller le marché immobilier. Elle suggère d’aligner la fiscalité des locations meublées sur celles des locations nues, une démarche qui pourrait affaiblir de manière significative le secteur immobilier et celui de la construction.

Une menace pour le marché immobilier

L’ambition d’Annaïg Le Meur est de mettre fin aux régimes fiscaux favorisant actuellement les locations meublées. En l’absence de tels avantages, le marché de la location pourrait perdre de son attractivité pour les investisseurs. Aujourd’hui, la rentabilité moyenne des biens meublés s’élève à environ 3%, comparé à un maigre 1,5% pour les biens non meublés. Cette potentielle réforme pourrait donc sérieusement ralentir un marché dont la rentabilité globale est déjà misérable.

La suppression de ces incitations fiscales, au-delà de réaffecter la fiscalité, pourrait compromettre l’intégrité de tout le marché immobilier. Des milliers de propriétaires et d’investisseurs pourraient se retrouver en difficulté financière, alors que le secteur de la construction en France est déjà en pause. Une telle réforme menacerait également des centaines de milliers d’emplois liés au secteur immobilier.

Une incompréhension des enjeux du secteur immobilier

Contrairement à l’argument avancé par Gabriel Attal, le ministre délégué, le régime du Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) est loin d’être une simple « niche fiscale ». Le LMNP répond en réalité à un besoin concret et indispensable dans notre économie locative. En remaniant ce régime, c’est l’équilibre économique dans son ensemble qui risque d’être bouleversé.

Le secteur immobilier français, déjà fragilisé, n’a pas besoin de coup supplémentaire. La proposition d’Annaïg Le Meur reflète une méconnaissance certaine des enjeux cruciaux de l’industrie immobilière. Si cette loi est adoptée, le marché immobilier ne sera plus en crise, mais en déclin majeur. Les investisseurs seront dissuadés, les projets immobiliers seront à l’arrêt et cela aura un impact désastreux sur l’emploi.

Il est crucial de se rappeler que la rentabilité des placements sûrs tels que les liquidités avoisine les 3%. Pour rester compétitif, le marché immobilier doit offrir un rendement au moins équivalent. Ceci est actuellement le cas pour les locations meublées, non pour les locations nues. Au lieu de plonger le secteur immobilier dans une crise potentielle, une approche plus réfléchie serait d’aligner la fiscalité des biens non meublés sur celle des biens meublés.

La proposition d’Annaïg Le Meur dépasse le simple ajustement fiscal. Elle pourrait marquer la fin du marché immobilier tel que nous le connaissons aujourd’hui. Nous devons nous opposer résolument à cette réforme qui s’annonce plus préjudiciable qu’avantageuse.

Laissez un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *