La grande distribution et les producteurs auraient dû reprendre les négociations… mais ce ne fut pas le cas. Les prix de l’alimentation ont donc stagné. Et, désormais, le gouvernement menace de taxer.
Alimentation : distribution et industriels maintiennent des prix trop élevés
Selon les données provisoires de l’Insee concernant l’inflation en mai 2023, dans l’alimentation elle reste à deux chiffres. 14,1% : voilà le taux de hausse des prix des produits alimentaires sur un an. Les ménages, dont le budget n’augmente pas, sont directement frappés au portefeuille. Conséquence : ils se privent de plus en plus. La consommation de produits alimentaires en avril 2023 a chuté de plus de 10% sur un an.
Seule solution : que les prix baissent. Mais seules des discussions entre les industriels de l’agroalimentaire et la grande distribution peuvent aboutir à ce résultat. Or, malgré les demandes répétées de Bercy et les promesses des concernés, rien n’avance. Industriels et distribution auraient dû entamer des discussions au plus tard entre fin mai et début juin. Mais elles ont été rares, voire inexistantes.
Des négociations ou une taxe : l’ultimatum de Bercy
Même le « trimestre anti-inflation » et le « panier anti-inflation » n’ont pas eu l’effet escompté. En tout cas pas suffisamment par rapport à ce qu’attendaient Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.
Ces derniers ont donc décidé de hausser le ton. Selon BFMTV, ils prépareraient des sanctions contre les industriels n’ayant pas tenu parole. En mai 2023, 75 géants de l’agroalimentaire s’étaient engagés à reprendre les discussions concernant les prix. Ceux ne l’ayant pas fait risquent désormais une sanction financière.
Les détails n’ont pas été dévoilés, mais le concept est simple : une taxe exceptionnelle sur leur chiffre d’affaires. Un outil fiscal déjà utilisé et qui sert ici de levier pour faire pression sur les entreprises. Faute de changement d’attitude et d’ouverture des négociations, cette taxe pourrait être intégrée au projet de loi de finances 2024 qui arrivera sur les bancs de l’Assemblée nationale à l’automne.