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Le Medef s’oppose à l’austérité gouvernementale ciblant les entreprises
Dans une interview récente à La Tribune, Patrick Martin, président du Medef, exprime son inquiétude face aux projets d’austérité du gouvernement français, qui pourraient affecter directement les entreprises du pays.
Aéroglisseur d’austérité étatique
La volonté du gouvernement de faire des économies s’intensifie. Après avoir planifié des coupes de 10 milliards d’euros pour l’année 2024, c’est un objectif d’économies encore plus ambitieux qui se profile pour 2025 avec au moins 20 milliards d’euros à économiser. D’après la Cour des Comptes, même ces coupes sévères restent insuffisantes. Il conviendrait, selon elle, d’opérer une véritable cure d’austérité pour atteindre le chiffre de 50 milliards d’euros d’économies.
En 2022, les aides aux entreprises s’élevaient à l’énorme somme de 157 milliards d’euros, comme l’indique la Fondation Ifrap. Ainsi, les aides aux entreprises se présentent comme une piste de réduction des dépenses publique majeure.
Les entreprises ne doivent pas payer le prix
Pourtant, si Patrick Martin admet que des économies sont nécessaires, il insiste pour que ces efforts ne reposent pas sur les épaules des entreprises. Pour lui, la priorité est ailleurs : le gouvernement devrait surtout s’attacher à réduire les impôts, particulièrement la CVAE.
Le président du Medef se montre même critique envers les annonces du gouvernement sur l’absence de nouvelles hausses d’impôts : l’absence de baisses significatives et le report de certaines promesses fiscales équivalent à de véritables hausses cachées.
Utilisation des aides : un sujet de débat
Malgré la générosité des aides versées aux entreprises (plus de 150 milliards par an), des questions se posent sur leur utilisation. Patrick Martin s’inquiète notamment de l’investissement réalisé par les entreprises bénéficiaires.
Malgré ces critiques, on peut noter que les entreprises françaises ont réalisé des performances record en 2023, le CAC 40 ayant franchi le cap des 140 milliards d’euros de bénéfices pour la troisième année consécutive.
