16 septembre 2024

Automobile : l’équipementier Continental aurait trouvé LA solution pour survire


Le fabricant de pneus Continental envisage de se diviser en deux entités

La crise qui sévit dans le secteur automobile mondial a poussé le fabricant de pneus, Continental, à envisager des mesures drastiques. Dans sa dernière annonce, la compagnie a déclaré envisager une séparation de la société en deux entités distinctes. Le but de cette manoeuvre serait d’introduire sa division d’électronique automobile en bourse et attirer ainsi de nouveaux investisseurs.

Faire face aux défis du secteur automobile

La première entité créée dans cette division se concentrera sur les activités traditionnelles de l’entreprise, principalement la fabrication de pneus et de plastiques. L’autre entité, composée des activités d’électronique automobile, englobera la fabrication de freins, de capteurs et d’autres composantes électroniques. L’intention principale derrière cette séparation est de donner une identité boursière à la division automobile de l’entreprise, une division qui emploie environ 100 000 personnes, et qui a connu des déficits financiers. Cette division sera introduite à la Bourse de Francfort si le comité directoire de Continental approuve l’opération d’ici la fin de l’année 2024.

La décision finale sera prise lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue pour le 25 avril 2025. Si elle est approuvée, la division automobile pourrait devenir autonome dès la fin de l’année 2025.

Une onde de choc dans l’industrie automobile

La décision de Continental s’inscrit dans une tendance plus large dans l’industrie automobile. Depuis l’annonce de l’interdiction de la vente de voitures neuves à moteur thermique d’ici 2030, une série de déboires financiers a touché plusieurs équipementiers automobiles. Bosch a notamment annoncé d’importantes réductions d’effectifs, tandis que Recaro et BBS, deux autres équipementiers allemands de renom ont déclaré faillite en juillet 2024, mettant en péril près de 500 emplois.

Les coûts de production en hausse, une demande en baisse de la part des constructeurs automobiles et le recul du marché automobile, tout particulièrement celui des voitures électriques, sont autant de facteurs qui ont un impact négatif sur les équipementiers. En février 2024, Continental annonçait déjà un plan de restructuration qui prévoyait le licenciement de plus de 7 000 de ses salariés d’ici 2025, soit environ 3% de ses effectifs mondiaux, afin d’économiser 400 millions d’euros par an.


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