8 septembre 2024

Automobile : les prix des péages vont flamber !

Automobilistes, le répit sera de courte durée. Après une augmentation significative des prix péages en en 2023, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, annonce une hausse inférieure à 3% pour 2024. Cependant, derrière ces chiffres se cache une réalité plus complexe. En effet, les sociétés concessionnaires prévoient des augmentations spécifiques pour chaque réseau, dépassant parfois cette promesse gouvernementale. ATMB et SFTFR, par exemple, connaîtront des hausses respectives de 3,23% et 3,87%.

Ces augmentations sont loin d'être anodines. Elles sont le prélude d'une envolée prévue en 2025, en partie due à la nouvelle fiscalité écologique. Cette taxe, visant à financer la transition écologique, pourrait imposer un prélèvement de 4,6% sur le chiffre d'affaires des sociétés d'autoroutes. Pierre Coppey, de Vinci Autoroutes, prévient d'une hausse d'au moins 5% pour compenser cette taxe.

La bataille juridique des péages

L'annonce de Clément Beaune a ouvert une nouvelle bataille juridique. Les concessionnaires autoroutiers, tels que Vinci et Eiffage, se préparent à défendre leurs intérêts. Leurs réactions sont sans équivoque : ils utiliseront tous les moyens légaux pour faire respecter les contrats de concession, notamment les clauses de neutralité fiscale. Leurs préoccupations tournent autour de la taxe sur les infrastructures de transport de longue distance, qu'ils considèrent comme une violation de leurs accords avec l'État.

Cette situation complexe annonce des contentieux juridiques inévitables. Un acteur anonyme souligne la contradiction entre cette taxe et le contrat de concession, prévoyant une compensation des hausses fiscales par une augmentation des tarifs aux clients. Il affirme sans détour : « Nous irons devant les tribunaux ».

Les répercussions pour les usagers : une augmentation inévitable du prix des péages

La conséquence directe de ces tensions sera ressentie par les usagers. Dès février 2025, les péages connaîtront une hausse substantielle, en plus de l'indexation sur l'inflation. Le Parisien détaille ces augmentations : +4,9% sur le réseau SAPN, +5,8% sur celui de Cofiroute, +6% sur les axes de la Sanef et +6,2% sur ceux d'APRR. Ces chiffres, bien au-delà des promesses gouvernementales, reflètent la complexité de concilier les exigences écologiques et les impératifs économiques.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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