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En août 2024, la ville de Grenoble a été marquée par l’ampleur sans précédent du trafic de drogue, qui a mené à [7 fusillades](https://www.sudouest.fr/faits-divers/fusillades-quotidiennes-trafic-de-drogue-vente-d-armes-que-se-passe-t-il-a-grenoble-21101201.php). Face à cette montée de violence, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) de Grenoble, en association avec le Parquet national, a impulsé une initiative audacieuse pour lutter contre le trafic de drogue en suspendant les aides sociales des individus condamnés pour trafic de stupéfiants.
Le principe opérationnel de recoupement de données
C’est grâce à une intelligente manœuvre de correspondance de données entre la CAF et les services judiciaires qu’a vu le jour cette mesure. Quand un trafiquant est condamné, ce système permet d’identifier s’ils percevaient auparavant des prestations. Si tel est le cas, l’aide est coupée sur-le-champ. Ceci est également applicable lorsqu’il est avéré que le bénéficiaire n’a pas déclaré des revenus illégales. Plus de 50 trafiquants dans l’Isère ont déjà subi cette sanction, selon une récente interview d’Eric Vaillant, le Procureur de Grenoble, parue dans le _Parisien_.
Une mesure à étendre au niveau national?
Fort de cette action réussie à Grenoble, des questions se posent sur la possibilité d’instaurer cette initiative à l’échelle nationale. Malgré le dépôt de plusieurs propositions de loi allant dans ce sens, aucune n’a abouti pour l’instant. Néanmoins, l’intégration des revenus illicites dans les calculs des prestations y est vue comme une avancée nécessaire pour une justice sociale plus équitable. Il est grand temps que les acteurs destructifs de notre société, bénéficiant d’un système devenu vulnérable, rendent des comptes surtout à l’heure où la France est confrontée à [significant déficit public](https://www.economiematin.fr/commission-europeene-sanction-procedure-france-budget-2024?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook)
