Les centrales à charbon, bien que largement critiquées pour leur impact environnemental, jouent encore un rôle dans le mix énergétique français. En effet, les deux centrales à charbon restantes ne représentent que 0,6 % du mix énergétique du pays. Cependant, face à la crainte de coupures d'électricité cet hiver, le gouvernement a autorisé ces centrales à fonctionner plus longtemps. Un décret publié au Journal officiel le 24 août 2023 a assoupli les normes d'émissions de gaz à effet de serre.
Le plafond d'émission a été relevé à « 1,8 kilotonne d'équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée entre le 1er avril 2023 et le 31 décembre 2024 ». Initialement, ce plafond devait être de 0,6 kilotonne à partir d'avril 2023, puis 0,7 à partir de janvier 2024. En termes d'heures de fonctionnement, cela signifie que les centrales pourront fonctionner 500 heures supplémentaires, soit un total de 1800 heures.
Les motifs d’un tel assouplissement
L'assouplissement de ces normes intervient dans un contexte où le gouvernement cherche à garantir la sécurité énergétique du pays. Bien que le niveau de tension sur le système électrique soit actuellement inférieur à celui de l'année dernière, le ministère de la Transition énergétique a déclaré prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la production électrique française.
Les analyses du gestionnaire de réseau RTE montrent que le niveau de tension sur le système électrique pour l'hiver 2023-2024 sera moindre que l'hiver précédent. De plus, la situation est favorisée par la disponibilité du parc nucléaire, le développement des énergies renouvelables et les efforts des Français en matière de sobriété énergétique. Cependant, le gouvernement a choisi d'être prudent et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'approvisionnement en énergie, même dans les scénarios les plus extrêmes.
Article initialement publié sur EconomieMatin :