« `html
La flambée des prix du chocolat : crises successives et conséquences
Alors que les célébrations de Noël pointent à l’horizon, les amoureux du chocolat risquent de payer le prix fort. Les différents facteurs contribuant à l’augmentation exponentielle du prix du chocolat sont explorés dans cet article.
La rareté du cacao et l’inflation du chocolat
Aux portes des festivités de Noël, les amateurs de chocolat pourraient voir leur douceur préférée prendre un coup sur les prix. À New York, le cacao se négocie maintenant à près de 10 000 dollars la tonne, un chiffre qui a explosé de 122 % depuis 2023 et qui est quatre fois plus élevé qu’en 2022, comme l’indique BFMTV. Cette inflation est due principalement à des récoltes désastreuses en Côte d’Ivoire et au Ghana, victimes de conditions climatiques hostiles et de maladies touchant les plantations. L’un des principaux coupables est le phénomène climatique El Niño et ses vagues de chaleur accablantes qui ont affaibli significativement les rendements.
L’augmentation du coût du cacao a naturellement conduit à une hausse des prix pour les industriels et, par effet domino, pour les consommateurs. Selon Thierry Lalet, président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, une augmentation supplémentaire des coûts de production est inévitable qui se répercutera sur le prix d’une boîte de chocolats artisanaux, déjà en hausse de 33 % depuis 2021.
Une succession de crises met à mal la filière du chocolat
Mais les faibles récoltes de cacao ne sont pas les seules à blâmer pour le coût croissant du chocolat. D’autre crises telles que la crise énergétique de 2022 et la hausse du sucre ont également fait grimper les coûts de production. Pour Laurent Le Daniel, président de la Confédération nationale des artisans pâtissiers, chocolatiers, confiseurs, glaciers et traiteurs, ces crises successives rendent la situation de plus en plus difficile pour les artisans du domaine.
S’ajoute à cela une nouvelle vague de complexité avec la législation européenne visant à limiter la déforestation. Cette dernière impose aux producteurs des investissements dans des outils de traçabilité couteux, renforçant encore les charges financières pour une filière qui peine déjà à assumer. En bout de chaîne, les consommateurs ressentent directement ces augmentations. Selon l’UFC-Que Choisir, une boîte de chocolat de 500 grammes coûte en moyenne 12 euros pour les marques distributeurs, et 15 euros pour les marques nationales. Si vous êtes un grand amateur de chocolat ou envisagez d’en offrir pour Noël, il serait peut-être judicieux de surveiller les prix et d’anticiper vos achats avant une nouvelle hausse.