3 novembre 2024

Cotisations et retraites des auto-entrepreneurs : tout ce qui change le 1er juillet

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Retraite des auto-entrepreneurs : une réforme qui fait débat

Un décret récent entend permettre à près de trois millions d’auto-entrepreneurs français d’acquérir des droits à la retraite complémentaire. Si cette décision semble, de prime abord, bénéfique pour ces travailleurs indépendants, elle cache toutefois une hausse significative des cotisations. Selon le nouveau décret, la hausse des taux de cotisations sera progressive pour les dirigeants d’entreprise libérale, qu’ils soient affiliés à la Cipav ou au régime général.

Cotisations en hausse : vive opposition de la part des auto-entrepreneurs

Dès le 1er juillet 2024, les taux de cotisations, actuellement de 21,1 %, seront augmentés à 23,1 %, puis à 24,6 % en 2025 et 26,1 % en 2026. Pour ceux qui sont affiliés à la Cipav, une augmentation instantanée de 2 points est prévue dès le milieu 2024. Ces augmentations massives sont vues comme une « hausse brutale » par l’Union des auto-entrepreneurs. Ce groupement d’indépendants dénonce une hausse des cotisations sans précision des droits qui en découlent. Les auto-entrepreneurs en Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) n’étant pas concernés par ces changements, seuls ceux ayant une activité libérale voient leurs revenus réels diminuer.

Questions et préoccupations suite à cette réforme

Bien que cette mesure permette aux auto-entrepreneurs d’acquérir des droits pour leur retraite complémentaire, de nombreux points restent flous. Parmi les questions non résolues : le nombre de points de retraite complémentaire augmentera-t-il proportionnellement avec les cotisations ? Les auto-entrepreneurs pourront-ils racheter les points manquants depuis 2018 ? Face à ces interrogations, l’Union des auto-entrepreneurs et la Fédération nationale des auto-entrepreneurs appellent à la reprise des discussions pour éclaircir la situation et garantir une retraite complémentaire équitable pour tous.

La Fédération nationale des auto-entrepreneurs estime que cette réforme, conduisant à une cotisation de plus de 26 %, pourrait ne donner droit qu’à une pension complémentaire moyenne de 75 euros mensuels, pour une contribution supplémentaire de 500 euros par an. Si cette estimation s’avère exacte, l’impact financier immédiat serait colossal, pour un bénéfice futur potentiellement minimal.

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