4 octobre 2024

Covid-19 : hausse des cas, port du masque, vaccins… le point sur la situation

Même si la situation actuelle est loin de la pandémie de 2020, la recrudescence des cas de Covid-19 cet été est étroitement surveillée. Un nouveau variant, le BA.2.86, membre de la famille Omicron, est particulièrement préoccupant. Selon Brigitte Autran, présidente du Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires) interrogée par Libération, ce variant présente un « plus grand nombre de mutations », ce qui le rend susceptible d'évoluer rapidement et de se propager plus aisément. Bien qu'il ait été identifié au Danemark, en Israël et aux États-Unis, « il n'est pas encore présent en France », souligne-t-elle.

Un autre variant, le EG.5.1, surnommé Eris, dérive de la branche XBB.1.5. Il pourrait devenir majoritaire, selon les premières projections. Mais il ne montre pas de signes particuliers de gravité. De plus, les premières données suggèrent qu'il est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles prochainement.

Les vaccins de retour à l'horizon

Face à ces nouveaux défis, la campagne de vaccination s'adapte. Trois vaccins seront bientôt disponibles et seront proposés aux populations à risque. « Deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu’un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax en suivant les préconisations de l’OMS », explique à Libération la présidente du Covars.

Pour mieux faire face à la saison hivernale, l'OMS a conseillé en juin 2023 de développer des vaccins ciblant le variant alors le plus répandu, le XBB.1.5. Ces efforts visent à garantir une protection maximale contre les souches virales circulantes.

Covid-19 : quid du port du masque ?

Brigitte Autran a également abordé la question du port du masque. Elle estime que son port obligatoire pourrait être envisagé si nous revenions à une phase épidémique intensive. Cependant, pour l'instant, cette éventualité semble éloignée. Le système de surveillance du Covid, actuellement similaire à celui de la grippe, pourrait être ajusté cet automne pour mieux répondre à une éventuelle augmentation des risques.

La France, ayant quitté le cadre législatif de l'urgence sanitaire, adapte ses mesures. Les prescriptions, remboursements et séquençages de tests se déploient progressivement.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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