La transformation numérique s’impose à un rythme jamais vu auparavant, transformant radicalement notre société et mettant en question la notion de souveraineté. Les avancées technologiques telles que l’IA, la blockchain et les ordinateurs quantiques apportent de nouveaux défis, notamment en terme de régulation.
Régulation numérique : Une horloge qui suit son propre tempo
La régulation des nouvelles technologies s’avère être une tâche complexe. En effet, ce défi rencontre des obstacles, notamment temporels : le temps juridique et politique n’a pas la même cadence que celui de l’innovation technologique. Malgré cela, certaines initiatives tentent de répondre à ce défi, comme le règlement européen eIDAS v2 qui fixe un cadre juridique pour une identité numérique européenne sécurisée. Ce dispositif comprend de nouveaux services de confiance comme l’archivage électronique ou encore le portefeuille numérique personnel, permettant aux citoyens de contrôler leurs informations personnelles en ligne.
Il est essentiel que ces régulations soient pleinement efficaces, c’est pourquoi des experts formés et informés sont en première ligne. Ces spécialistes jouent un rôle essentiel pour s’assurer de l’intégration sécurisée et conforme aux normes de ces nouvelles technologies. Dans cette dynamique, des associations comme eFutura, s’engagent activement en participant à des groupes de réflexion et en organisant des formations.
Souveraineté numérique : un mastodonte à double tranchant
La souveraineté numérique est un enjeu crucial pour protéger l’État des influences étrangères et préserver la confidentialité des données personnelles des citoyens. Celle-ci implique la maîtrise par l’État de ses propres infrastructures numériques, la protection des données et la régulation de l’accès à ses informations stratégiques. Cependant, les nouvelles technologies instaurent de nouveaux rapports de pouvoir entre les états et entre les états et les géants du numérique : cyberdéfense, contrôle et régulation des données, ainsi qu’enjeux de la puissance numérique.
Il ne suffit pas de renforcer notre cadre réglementaire, il est également primordial d’adopter une stratégie d’éducation et de formation solide envers les citoyens et les parties prenantes. Face à ces défis, la France doit renforcer son positionnement dans la transition numérique, en faisant de la sécurité et de la souveraineté une priorité, tout en continuant à encourager l’innovation. Façonnons un avenir où la technologie sert nos valeurs et protège nos intérêts.