Pour un nouvel essor économique de la « Diagonale du Vide »

Les pôles de la décentralisation : Millevaches et Langres

En termes de développement économique, la France tend à concentrer ses investissements autour de ses grandes villes, négligeant parfois ses zones rurales. Pourtant, ces dernières regorgent d’atouts, dont le potentiel économique et touristique reste à exploiter. Dans la fameuse « Diagonale du Vide » française, deux pôles pourraient ainsi servir de moteur à une dynamique de décentralisation : le plateau de Langres en Haute-Marne et celui de Millevaches en Limousin, ce dernier étant davantage excentré et plus vastes.

Le réchauffement climatique ayant atténué la rudesse des hivers dans ces régions, ces deux plateaux, jadis peu peuplés, peuvent aujourd’hui accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises. La création d’une large zone franche économique dans ces deux pôles, dispensant les entreprises de toutes taxes, et la mise en place d’équipements publics adéquats pourraient inciter à un regain de dynamisme économique. En outre, la création et l’encouragement d’activités touristiques novatrices (scientifiques, gastronomiques, écologiques, etc.) pourrait également contribuer au développement de ces régions.

Un nouvel axe de développement transversal

Il serait intelligent de relier ces deux pôles de façon transversale, créant ainsi un contrepoint aux axes de communication traditionnels, souvent organisés en étoile au départ de Paris. En ce sens, la mise en place d’une ligne de train à grande vitesse, d’une autoroute et d’un petit aéroport dans chaque pôle pourrait constituer une voie de développement majeure.

Ce nouvel axe de communication relierait deux régions riches, la Sarre allemande et le Pays Basque espagnol, en passant par les plateaux de Langres et de Millevaches, tout en intégrant l’agglomération de Forbach, proche de la Sarre allemande, ainsi que la ville de Biarritz, près du Pays Basque espagnol.

L’idée d’un Pôle Gastronomique

Par ailleurs, pour développer l’attractivité touristique de ces zones, l’idée d’un Pôle Gastronomique semble particulièrement pertinente. Les touristes étrangers sont en effet souvent attirés par la richesse de la gastronomie française, malheureusement peu mise en valeur en dehors des grandes villes.

Pour pallier à ce manque, un Pôle Gastronomique, financé principalement par des investisseurs privés, pourrait offrir un panorama complet de la gastronomie française, avec une promotion spécifique des cuisines locales. Ce pôle comprendrait un marché de produits du terroir, des restaurants de diverses gammes, des épiceries fines, des cavistes ou encore des librairies culinaires.

Les établissements, sélectionnés par appel d’offres, cultivant une émulation par la concurrence, seraient installés le long d’un parcours dédié, invitant les visiteurs à une véritable exploration gastronomique au cœur de la France rurale. Ce projet, s’il est réalisé, pourrait participer grandement à l’essor économique de ces régions méconnues et pourtant pleines de potentiel.