Le regard des dirigeants de TPE sur la semaine de quatre jours
Une réticence généralisée face à la réorganisation du temps de travail
Le rapport de l’IFOP pour Fiducial révèle que 72% des dirigeants de Très Petites Entreprises (TPE) sont défavorables à l’instauration d’une semaine de quatre jours. Ils voient en cette réorganisation du temps de travail un risque de baisse de la productivité, des complications dans la coordination avec leurs clients et des frais supplémentaires liés à l’embauche de personnels supplémentaires pour compenser les heures manquantes.
Cependant, le baromètre souligne un intérêt notable pour le travail flexible, avec 63% des patrons de TPE favorables à une certaine flexibilité dans l’organisation du travail, 27% allant même jusqu’à valoriser une organisation « très flexible ».
Les réserves exprimées par les chefs d’entreprise
Face à la réduction du temps de travail, les secteurs nécessitant une présence constante comme l’hôtellerie manifestent des inquiétudes quant à la baisse de la productivité. 41% des dirigeants évoquent également des problèmes de coordination avec les clients qui n’adopteraient pas le même rythme. Enfin, assurer la couverture des heures de service nécessaires est une autre préoccupation majeure pour 37% des patrons de TPE sondés.
La semaine de quatre jours : des avantages selon certains secteurs et dirigeants
Une approche favorable chez les jeunes entrepreneurs et les dirigeants de gauche
Malgré une réticence générale, certains dirigeants perçoivent des avantages à la semaine de quatre jours. C’est notamment le cas pour 53% des dirigeants de moins de 35 ans et pour 40% des dirigeants de sensibilité politique de gauche. Ces derniers mettent en avant l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle ainsi que la réduction du stress chez les employés grâce à cette nouvelle organisation du travail.
Une semaine de quatre jours pour attirer et retenir les talents
La semaine de 4 jours pourrait également améliorer l’attractivité des entreprises et contribuer à la rétention des talents, des facteurs particulièrement importants dans un contexte de concurrence accrue. Certains dirigeants pensent ainsi que cette flexibilité pourrait être un atout pour séduire les jeunes talents.
Le télétravail : une alternative qui séduit de plus en plus dans les TPE
L’émergence du télétravail dans les très petites entreprises
En parallèle, le télétravail montre une croissance notable chez les dirigeants de TPE avec 26% d’entre eux qui autorisent leurs employés à travailler à distance, souvent un à deux jours par semaine. D’ailleurs, les secteurs des services aux entreprises sont les plus enclins à adopter ce type d’organisation du travail.
Le secteur de l’industrie, du BTP et de l’hôtellerie plus réservés
À contrario, les secteurs de l’industrie, du BTP et de l’hôtellerie se montrent plus réticents face au télétravail. C’est sans doute en raison des spécificités de ces secteurs nécessitant une présence physique constante des employés sur les lieux de travail.