par Évolution paradoxale du marché immobilier : l’achat préféré à la location dans l’ancien
Émergence d’un marché immobilier paradoxal
Le marché immobilier français est actuellement dans une phase paradoxale. Celle-ci est due à la transition d’une année 2022 marquée par une moyenne de 25 milliards d’euros de crédits immobiliers, à une année 2023 qui, dès le mois de juillet, affiche déjà 10 milliards de prêts. Surprenamment, on constate une amélioration du marché immobilier de l’ancien, notamment grâce au repli du marché locatif en raison de la pénurie engendrée par les DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) et la chute de la construction neuve. Ces facteurs ont créé une pénurie, rendant l’achat dans l’ancien presque plus facile que la location.
On est alors dans une situation où le déficit crée une dynamique de rappel sur le marché immobilier. Ainsi, même s’il ne rebondit pas fondamentalement, le marché se stabilise, préparant le terrain pour une éventuelle reprise. Il est néanmoins crucial d’observer comment cette situation évoluera au cours des prochains mois.
Effondrement de la construction neuve : la responsabilité des investisseurs et de la fiscalité
Il est intéressant de noter l’absence significative des investisseurs sur le marché, participant ainsi à la dégringolade de la construction neuve. En effet, avec des taux à 3,5 %, les acteurs du marché trouvent davantage d’attrait à placer sans risque (et sans tracas locatifs) à 3,5 % par an plutôt que d’investir dans un secteur immobilier à rendement négatif en raison de la fiscalité lourde sur les loyers.
Un récent rapport parlementaire (page 47) confirme ce désastre, signalant des rendements locatifs négatifs due à la fiscalité. Cependant, il est improbable que cette réalité mène à une réduction de la fiscalité sur les locations nues par nos législateurs. Cela témoigne du succès paradoxal de l’État à transformer une source potentielle de revenus en un secteur en difficulté. Confronté à cette réalité, il est impératif de se préparer aux défis à venir.
