16 septembre 2024

Fraude fiscale : les Mulliez (encore) dans le viseur du fisc

La saga fiscale de la famille Mulliez : soupçons, investigations et démentis


L’affaire Mulliez et la dénonciation par Hervé Dubly

Depuis près d’une décennie, une sombre affaire de fiscalité plane sur l’illustre empire Mulliez. Au cœur du scandale, la suspicion d’une évasion fiscale massive orchestrée grâce à une organisation corporative absconse. Ce qui a débuté comme une plainte déposée par Hervé Dubly en 2012, un ancien parent par alliance, a ouvert la voie à une série de questionnements sur la probité fiscale de la famille.

Dubly jette un pavé dans la mare en révélant des transactions monétaires anormales, essentiellement de très généreux prêts concédés sans documentation ni intérêts à des personnes et entités étrangères utilisant des structures familiales et personnelles. Cette affaire pourrait concerner des centaines de millions d’euros et éclabousser en conséquence l’image de l’Association familiale Mulliez (AFM) – une institution contrôlée par les descendants de Louis et Marguerite Mulliez. Selon certains rapports, la gestion sibylline de ces sociétés pourrait avoir comme dessein de diminuer l’impôt en France, ce qui risquerait d’entraîner une qualification de fraude fiscale aggravée ou de blanchiment de fraude fiscale aggravée.

Suspicion de fraude fiscale : plusieurs membres de la famille Mulliez mis en examen

En 2019, l’affaire a pris davantage de consistance avec la mise en examen de plusieurs membres de la famille Mulliez, dont Jérôme et Thierry, ainsi que leurs structures financières associées, pour fraude fiscale grave et blanchiment aggravé. Le cas Mulliez attire alors l’attention des forces de l’ordre et de l’opinion publique sur des montages financiers potentiellement illégaux.

Le couperet risque de tomber plus fort suite à la réception par la justice, en 2023, des premiers résultats d’un contrôle fiscal de la Direction des Vérifications nationales et internationales (DVNI). L’enjeu est de taille : la possibilité d’une redéfinition des charges aux allégations plus sévères. Pour l’instant, seul le blanchiment a été retenu comme chef d’accusation. En riposte, l’AFM a toujours contesté les accusations, mettant en avant la légalité de ses opérations, la transparence de ses transactions financières, et l’absence d’intentions d’évasion fiscale. L’association familiale envisage même de porter plainte pour violation du secret de l’investigation. L’affaire est donc loin d’être close.

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