16 septembre 2024

Immigration : le Canada ferme ses portes aux travailleurs étrangers temporaires

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Le Canada restreint son programme pour les travailleurs étrangers temporaires face à la hausse du chômage

Un contexte économique tendu au Canada

Confronté au défi du chômage en hausse, avec un taux affiché à 6,4 %, le Canada est appelé à prendre des mesures décisives. En tête de ces initiatives, revoit sa politique d’immigration avec une modification majeure de son programme destiné aux travailleurs étrangers temporaires. En plein cœur d’une conférence de presse à Halifax, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a justifié ce tournant stratégique. Selon lui, il est temps pour le Canada d’investir davantage dans le recrutement de travailleurs locaux.

Avec cette révision, le gouvernement cible particulièrement les postes à faible rémunération dans les régions où le chômage est au minimum de 6 %, un environnement économique qui voit souvent l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires. En ce sens, le recul sur l’immigration, cher à Justin Trudeau, a pour finalité de privilégier les citoyens canadiens sur le marché du travail tout en réduisant la dépendance du pays vis-à-vis des travailleurs étrangers.

Le Canada, entre défense des valeurs progressistes et respect des droits de l’homme

Porte-drapeau des valeurs progressistes, le Canada est aussi un farouche défenseur de l’immigration. Cependant, cette nouvelle politique économique semble aller à l’encontre de ces principes, amenant ainsi à se demander si le pays penche du côté de l’extrême droite.

Mais la vérité est tout autre. Le resserrement du programme des travailleurs étrangers temporaires fait écho à un récent rapport de l’ONU qui a vivement critiqué cette initiative. Secteur qui, selon le rapporteur Tomoya Obokata, alimente des formes modernes d’esclavage en raison de l’inégalité de pouvoir entre employeurs et employés. Ainsi, le Canada n’est pas en train de faire un virage à droite, mais fait face à la nécessité de protéger les travailleurs étrangers temporaires des abus, tout en optant pour une politique économique qui cherche à soutenir le marché du travail canadien. La situation du Canada offre matière à réflexion sur les limites de l’intégration de la main-d’œuvre étrangère dans une économie nationale.

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Cela est à contraster avec le discours de l’eurodéputée française Manon Aubry qui plaide pour la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers.

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