L’ascension vertigineuse de la dette publique italienne
La situation économique préoccupante de l’Italie
Depuis l’investiture de sa Première ministre, Giorgia Meloni, en octobre 2022, l’Italie a connu une accrue, faisant grimper le montant de plus de 180 milliards d’euros. En l’espace de quelques mois seulement, la dette publique italienne est passée de moins de 2 700 milliards à près de 3 000 milliards d’euros. Plusieurs éléments sont invoqués pour expliquer ce phénomène, notamment l’augmentation des besoins des administrations publiques, la hausse des disponibilités liquides du Trésor et certaines réévaluations économiques.
Bien que cette situation soit inquiétante, certains indicateurs économiques positifs tentent à rassurer. En effet, l’Italie fait état d’une baisse du taux de chômage et d’une augmentation du taux d’emploi. On note également une augmentation, bien que légère, des salaires réels. Toutefois, le pays affiche une fragilité économique avec une croissance faible et une inflation moindre par rapport à la moyenne de la zone euro.
Un endettement préoccupant comparé à la France
L’Italie n’est pas le seul pays européen à être aux prises avec une dette publique conséquente. À l’instar de l’Italie, la France enregistre une dette publique dépassant les 3 000 milliards d’euros au premier trimestre 2024, soit 110,7 % de son PIB. Bien que le pourcentage de la dette française soit inférieur à celui de l’Italie, la tension économique est palpable de chaque côté des Alpes.
Face à cette course à l’endettement, l’Union Européenne a décidé de prendre des mesures. En août 2024, elle a lancé une procédure pour déficit public excessif à l’encontre de l’Italie et de six autres États membres, dont la France. Ces pays ont dépassé la limite de déficit public fixée à 3% du PIB. Concernant l’Italie, son déficit de 7,4% du PIB en 2023 est le plus important de l’Union Européenne.
Les mesures envisagées pour juguler la dette de l’Italie
Au regard de ce constat alarmant, l’Italie a l’obligation de présenter un plan d’action détaillé à l’Union Européenne afin de réduire son déficit public. Elle doit également envisager des stratégies pour ramener sa dette à une taille plus conforme aux accords européens. La Commission Européenne se chargera en novembre 2024 de la vérification de ces plans et précisera les efforts à déployer pour assurer une santé budgétaire au pays.
Il incombe dorénavant au gouvernement Meloni de prendre les mesures nécessaires pour stimuler l’économie tout en contrôlant une dette qui menace la stabilité du pays et de la zone euro. Une stratégie économique solide et des réformes structurelles rigoureuses sont plus que jamais nécessaires. À défaut, l’Italie risque un endettement encore plus prononcé et une croissance économique faible, avec des conséquences potentiellement graves pour l’Union Européenne toute entière.