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Une évolution notable du crédit à la consommation en France
De récentes données fournies par le courtier Meilleurtaux révèlent que le crédit à la consommation est désormais majoritairement utilisé pour gérer des problèmes de trésorerie. Autrement dit, il sert de plus en plus à faire face à des fins de mois précoces et à équilibrer le budget ménager.
Le crédit à la consommation : instrument de trésorerie plutôt qu’un levier de plaisir
Ces crédits, autrefois utilisés pour satisfaire des envies matérialistes, servent davantage aujourd’hui à couvrir des dépenses imprévues telles que des factures d’énergie en augmentation, des réparations autos ou des charges fiscales plus lourdes que prévues. Une réalité qui souligne l’accroissement de la précarité financière dans de nombreux foyers en France. Notamment pour les personnes seules, pour qui les crédits à la consommation représentent 63% de leurs recours aux moyens de financement.
Le porte-parole de Meilleurtaux, Maël Bernier, souligne que cette situation rend ces ménages particulièrement vulnérables. En effet, leurs coûts fixes sont comparables à ceux des ménages en couple, mais ils ne possèdent pas de second revenu pour faire face aux difficultés financières imprévues.
Réaction des banques face à cette évolution
Les banques, s’appuyant sur ces tendances, sont devenues plus exigeantes lors de l’examen des demandes de crédit à la consommation. Les montants empruntés moyens ont ainsi diminué, en réponse à un contexte économique marqué par une inflation à 4,9% et des taux d’intérêt s’échelonnant entre 4,5 et 5% contribuant à une contraction de 0,8% du marché du crédit à la consommation en 2023.
Malgré le repli du total des dossiers de financement, une hausse de 2,3% est enregistrée au premier trimestre 2024 indiquant une reprise éventuelle de la confiance des consommateurs, mais cela incite également les acteurs financiers à la prudence.
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