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Les fausses informations, ou « fake news », se sont depuis une demi-décennie, multipliées sur les différents réseaux sociaux. De nombreuses études, comme celle menée il y a peu par Ipsos, montrent l’influence néfaste de ce phénomène sur l’opinion publique, y compris durant des périodes électorales. Mais il est possible de se prémunir de cette désinformation, notamment grâce à des méthodes inspirées de la veille stratégique. Jetons un œil sur trois principes clés pour adopter une attitude de consommateur d’information conscient et éclairé.
Appréhender l’information de manière judicieuse
Les professionnels de la veille stratégique ne prennent jamais une information à sa seule face visible. Il est primordial de l’analyser et de la questionner, un peu à la façon dont on choisirait un fruit au supermarché. De plus, certaines plateformes telles que X (anciennement Twitter), Instagram et même TikTok sont connues pour être des sources potentielles de désinformation. Les thématiques à haute sensibilité, comme les tensions géopolitiques ou la crise climatique, sont particulièrement sujettes à des exploitatsations malveillantes. A noter que les titres tapageurs et exagérés sont souvent un indice de la tromperie.
Il est donc fondamental de développer un regard aiguisé et une lecture rigoureuse pour s’assurer de la véracité de l’information absorbée.
Examiner les sources de l’information
Un processus clé pour les experts en veille stratégique est de vérifier l’origine de l’information: qui est l’auteur ? où et quand a-t-elle été publiée ? Par exemple, lorsqu’on est face à un article rédigé par un soi-disant expert, il est essentiel de vérifier son identité, ses affiliations et la pertinence de ses travaux antérieurs. Les détails de l’institution à laquelle il est relié peuvent également fournir des informations précieuses sur sa crédibilité.
Si aucune source primaire n’est indiquée pour l’information, il serait recommandé de la rechercher. Il est fort probable que cela nous mènera soit à l’origine de l’information, soit à la constatation qu’il s’agit d’un simple bruit de couloir.
Gérer ses émotions et ses préjugés
Il est bien connu que nos émotions jouent un rôle majeur dans notre perception de l’information. Lorsqu’une information nous fait peur, nous énerve, ou s’aligne avec nos convictions, nous sommes plus enclins à la croire et à la propager. Il est important d’identifier cette part subjective dans notre réaction à une information, et faire preuve de maîtrise et de discernement.
Nous sommes tous sujets à des biais cognitifs, tels que le biais de confirmation, qui vient renforcer nos convictions. La prise de conscience de ces mécanismes nous aide à les modérer et à être plus objectifs.
Dans ce monde en constante évolution, les incertitudes fleurissent et engendrent toutes sortes de théories, souvent fallacieuses. Dans ce contexte, la protection de l’information, bien commun essentiel à notre société, est plus que jamais essentielle. Enseigner la littératie médiatique dès le plus jeune âge et tout au long du cycle d’apprentissage est une donnée clé pour une société informée et résiliente.
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