Chapeau: Le fournisseur d’électricité français EDF a rapporté une croissance de 21% de ses bénéfices nets pour le premier semestre 2024, atteignant 7 milliards d’euros. Parallèlement à ces résultats financiers favorables, le groupe continue de faire face à une dette colossale. De plus, en dépit de l’accroissement de sa production électrique, le groupe se heurte à d’importants enjeux dans la réalisation de sa stratégie « Ambition 2035 ».
Performances financières d’EDF : une hausse notable mais une dette persistante
EDF a fait part de bons résultats pour le premier semestre 2024, avec un bénéfice net de 7 milliards d’euros, soit une augmentation de 21% notamment grâce à l’efficacité de ses actifs de production d’électricité. Cependant, le groupe reste toujours sous le fardeau d’une dette s’élevant à 54,2 milliards d’euros. Cette situation financière complexe nécessite une approche prudente et stratégique de la part du groupe.
En termes de production d’électricité, EDF a vu une hausse significative dans toutes ses sources d’énergie. La société a produit 19,4 térawattheures (TWh) supplémentaires d’électricité nucléaire, soit un total de 177,4 TWh, 10 TWh de plus en hydraulique atteignant 30TWh, et une augmentation de 13% du côté de l’électricité d’origine éolienne et solaire, soit un total de 15,5 TWh. Ces chiffres représentent un volume total de 222,9 TWh pour le premier semestre de 2024.
La stratégie Ambition 2035 et les défis à relever
L’annonce des résultats a été l’occasion pour le PDG d’EDF, Luc Rémont, de présenter la stratégie à long terme d’EDF, dénommée « Ambition 2035 », articulée autour de quatre axes principaux : l’attention portée à la clientèle, une production bas-carbone, la modernisation et digitalisation des réseaux, ainsi que la flexibilité. Dans cet élan de transformation, le groupe espère devenir plus efficace en construisant ses futurs réacteurs EPR2 en moins de six ans pour concurrencer la Chine, leader mondial dans la construction de réacteurs nucléaires.
Toutefois, le chemin pour atteindre ces objectifs semble semé d’embûches. En effet, le groupe a enregistré un dépassement de 16 milliards d’euros pour le réacteur EPR de Flamanville et accuse déjà un retard sur la livraison de ses plans de conception des futurs EPR2. Le financement futur des projets EPR2 dépend également fortement de l’état des finances françaises, actuellement préoccupantes. En outre, l’entreprise doit également faire face à la baisses annoncées des prix de l’électricité. Malgré cette situation, Luc Rémont reste déterminé : « Nous devons anticiper cette baisse des prix en mettant en œuvre tout ce qui est nécessaire en termes de transformation et de performance économique ».