3 novembre 2024

Pas de baisse de prix, pas de produits : la menace d’Intermarché aux industriels

Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires qui réunit les enseignes Intermarché et Netto, a annoncé dans une interview sur BFMTV qu'une baisse de prix était prévue sur plusieurs centaines de produits à partir de septembre. Une baisse très attendue par les consommateurs, qui intervient dans un contexte où l'inflation des prix à la consommation a atteint 5,1% en mai sur un an, et celle des produits alimentaires est allée jusqu'à 14,1%. Le dirigeant se veut également optimiste pour l'avenir. Il prévoit que la pression exercée sur les multinationales pourrait se traduire par des baisses de prix de 3 à 5%, voire 10% sur certains produits dès mars 2024. Cette perspective positive, qu'il surnomme « mars vert », offre une lueur d'espoir dans la lutte contre l'inflation.

Baisse de prix à l'horizon malgré l'inflation persistante

Les grands industriels ont toutefois du mal à jouer le jeu de la baisse des prix. 75 d'entre eux s'étaient engagés à renégocier avec les distributeurs, mais seulement « deux ou trois l'ont fait », a regretté Bruno Le Maire. « Nous pourrions décider, comme d'autres distributeurs, de limiter certaines gammes de grandes multinationales au profit de la marque distributeur qui a trouvé son public », a de son côté affirmé Thierry Cotillard. Cela pourrait se traduire par une réduction du nombre de références dans les rayons : « Au lieu d'avoir 50 produits de Coca Cola, on aura peut-être plus que 30 », menace-t-il.

La résistance des industriels face à la renégociation des prix

Le dirigeant du groupement de distributeurs dénonce également la pratique qui consiste à transformer le packaging pour faire croire à une baisse du prix importante. Dans les faits, « en prix facial, c'est moins cher, mais au prix au kilo, c'est 50% de plus »… Toutefois, la bonne nouvelle pour les consommateurs c'est que les prix des fournitures scolaires vont certes subir une inflation, mais elle sera de l'ordre de 3% : une inflation « deux fois moins importante » que pour l'alimentation ». Et cela devrait se poursuivre pour bon nombre d'autres produits : « On a bon espoir d'avoir des baisses de 3 à 5%, voire 10% sur certains produits dès mars 2024 ».

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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