Un tournant vers le 100% numérique pour 20 Minutes

Durant des années, le journal 20 Minutes a été un accompagnateur fiable lors des trajets en transports publics, son nom étant même tiré de la durée moyenne de ces trajets. Distribuant 440 000 exemplaires comme le révèle l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (APCM), le journal a cependant dû limiter sa distribution à huit villes et ce, trois jours par semaine. En repérage, nous avons Paris, Lille, Lyon, Aix-en-Provence, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Montpellier.

Optant pour l’univers numérique pour des raisons de rentabilité, cette absence du paysage urbain marquera la fin d’un certain mode de consommation de l’information. Cela entraînera également la suppression de 56 postes, soit près de ⅓ des effectifs du journal. Il s’agit d’une mutation profonde, qui révèle autant l’évolution des pratiques de lecture que celle de l’économie du secteur de la presse.

Le numérique, une transformation inévitable pour la presse gratuite

La presse quotidienne gratuite en version papier s’est fait sa place dans les années 2000. Ainsi, sous l’impulsion du groupe norvégien Schibsted, 20 Minutes a vu le jour en 2002 et a rapidement acquis une place prépondérante auprès du public. Il rejoindra dans leurs destinées numériques d’autres titres comme Économie Matin, lancé en 2004 et ayant anticipé cette mutation dès 2009, Metronews qui a emboité ce pas en 2015 ou encore CNews en 2021. Avec cette annonce, 20 Minutes renforce l’idée que la digitalisation est l’avenir de la presse.

En somme, cette évolution majeure témoigne de la nécessité d’évoluer et de s’adapter constamment aux nouvelles réalités du marché, exigées par la transformation numérique. Les médias ont dû repenser leur manière de diffuser l’information pour rester pertinents.