8 septembre 2024

Réchauffement climatique : bientôt tous équipés de climatisation ?

Face à la canicule, comment adapter nos bâtiments pour économiser l’énergie ?

L’importance de solutions passives pour lutter contre la chaleur

Face à une élévation constante des températures, l’adaptation des bâtiments aux nouvelles conditions climatiques devient incontournable. Ainsi, pour maintenir un confort thermique appréciable pour ses habitants, des solutions existent. L’Agence de la transition écologique, l’ADEME, recommande notamment la mise en place de solutions passives, telles que l’amélioration de l’isolation des infrastructures immobilières et l’utilisation de protections solaires à l’instar des volets ou des stores extérieurs. Ce genre d’interventions permet une réduction de la chaleur entrante et donc de la température interne, évitant ainsi le recours systématique à des climatisations.

L’isolation thermique a aussi pour bénéfice de diminuer les besoins en chauffage pendant les périodes hivernales, mais de retenir la fraîcheur en été, solution intéressante évitant l’utilisation massive de climatiseurs. L’utilisation excessive de ces derniers génère une consommation d’électricité malvenue, notamment pendant les périodes de fortes chaleurs estivales où le réseau électrique est déjà intensément sollicité.

L’augmentation inévitable de l’utilisation de la climatisation

Malgré l’efficacité de ces solutions passives, on observe une installation croissante de systèmes de climatisation dans les habitats et les bureaux. D’après les recherches de l’ADEME, environ 25% des foyers et 40% des surfaces tertiaires en France sont équipés d’une climatisation. L’ADEME prévoit même que l’installation de systèmes de climatisation deviendra de plus en plus nécessaire d’ici 2050.

C’est pourquoi, des solutions actives gagnent en popularité, telles que l’intégration de climatiseurs, de pompes à chaleur géothermiques ou encore des réseaux de froid, pour assurer un confort lors de periods de chaleur extrême. Ces éléments deviennent indispensables pour maintenir une qualité de vie acceptable dans les futures conditions climatiques.

Les défis énergétiques posés par une climatisation accelérée

Malgré les avancées technologiques, l’augmentation de la consommation énergétique due à la climatisation a des conséquences négatives sur l’environnement et l’approvisionnement en énergie. L’usage prolongé et intensif de ces appareils contribue à augmenter les températures en ville, accroît les pannes d’électricité en période d’usage intensif et libère des gaz à effet de serre.

Selon les études effectuées par l’ADEME et RTE, la production d’électricité par le photovoltaïque pourrait compenser cette nouvelle consommation énergétique, à condition que cet équipement soit exploité durant les périodes de fort ensoleillement et que les températures de consignes soient raisonnablement contrôlées.

L’urgence d’une climatisation responsable

Pour réduire l’empreinte environnementale de la climatisation, l’ADEME a publié des recommandations. Un accent particulier est mis sur l’intégration du confort d’été dans les projets de rénovation de bâtiments, l’encouragement des solutions passives et la limitation de l’usage des climatiseurs.

En parallèle, l’agence incite à l’utilisation de systèmes actifs respectueux de l’environnement comme les brasseurs d’air, les climatisations souterraines ou le géo-refroidissement. Ces technologies, associées à une utilisation modérée des climatisations et une protection solaire efficace, permettraient de réduire la demande énergétique, et ainsi limiter l’impact sur les îlots de chaleur urbains.

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