Renault prépare une révolution électrique

Un grand pas vers la mobilité électrique avec FlexEvan

Une étape essentielle a été franchie par le constructeur automobile Renault dans son virage vers l’électrification de sa production. La révélation a été faite par le directeur général de l’entreprise, Luca de Meo, qui visitait l’usine de Sandouville en Seine-Maritime. L’annonce concerne l’assemblage d’un nouvel utilitaire électrique, nommé FlexEvan, qui se présente comme une rupture majeure et réaffirme l’engagement de Renault en faveur d’une mobilité respectueuse de l’environnement.

Cette initiative s’inscrit dans la montée en puissance des véhicules électriques dans l’éventail des offres du constructeur et vient en réponse à la nécessité de limiter l’impact environnemental des véhicules utilitaires en milieu urbain. Avec ses 1850 salariés et 600 intérimaires, l’usine de Sandouville, proche du Havre et sur les rives de la Seine, joue un rôle prépondérant dans l’assemblage des Renault Trafic. Le lancement de la production des FlexEvan confirmera sa place prééminente au sein de l’industrie automobile électrique française, avec à la clé la création de 550 emplois sur quatre ans, une contribution vitale pour une région où l’industrie est un gisement important d’emplois.

Un environnement fiscal favorable à l’électromobilité

La baisse des impôts sur la production, mise en avant par Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, en tant que levier de redynamisation industrielle, notamment dans les domaines clés de la décarbonation tels que l’électro-mobilité, accompagne ce projet. Le gouvernement a l’intention de soutenir le passage de l’industrie automobile à l’électrique, entre autres par des politiques de réduction des impôts de production, des investissements dans la recherche et le développement, ainsi que des partenariats public-privé.

Cependant, certaines voix s’inquiètent de l’impact à long terme de ces mesures sur les finances publiques et la compétitivité économique. Les interrogations portent essentiellement sur la pertinence de consentir des avantages fiscaux à des constructeurs automobiles en excellente santé financière, comme Renault, qui affiche un bilan 2023 hors normes : une croissance des ventes de 9%, un chiffre d’affaire de 52,4 milliards d’euros, soit une hausse de 13,1%, une marge opérationnelle record de 7,9% du chiffre d’affaires, et un bénéfice net de 2,3 milliards d’euros. On peut noter que Stellantis, le poids lourd automobile issu de la fusion de PSA et Fiat Chrysler, affiche également un bilan très positif, avec un bénéfice net de 18,6 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11%.