8 septembre 2024

Santé : Doctolib ne veut pas prélever les 5 euros de la taxe lapin

Doctolib face à la Taxe Lapin : entre équité d’accès aux soins et simplification administrative

La polémique de la Taxe Lapin vue par Stanislas Niox-Château

Mercredi 10 avril 2024, Stanislas Niox-Château, l’un des dirigeants de Doctolib, a suscité un débat lors de son passage sur France Inter au sujet de la gestion de ce qu’on appelle la « Taxe Lapin ». Cette taxe contraint les patients à fournir leurs informations bancaires sur une plateforme numérique pour prévoir une pénalité de 5 euros en cas d’annulation trop tardive d’un rendez-vous médical. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité. Selon Niox-Château, elle serait trop contraignante d’un point de vue administratif pour les soignants.

Le dirigeant de Doctolib a plaidé en faveur d’une pénalisation pour les consultations non honorées mais sans sacrifier l’accessibilité. En effet, de nombreux patients ne disposent ni d’accès à internet ni de carte bancaire. De plus, un grand nombre de rendez-vous sont pris en dehors des plateformes en ligne. Selon lui, la taxe Lapin pourrait alors être considérée comme inéquitable et discriminatoire, difficilement compatible avec le principe de l’accès aux soins pour tous.

Propositions pour une meilleure gestion de la Taxe Lapin

Devant cette difficulté, Stanislas Niox-Château propose une solution alternative : faire gérer et redistribuer cette Taxe Lapin directement par les praticiens de santé et l’Assurance maladie, sans passer par des plateformes comme Doctolib. Ainsi, le patient retardataire serait sanctionné lors de sa prochaine consultation, faisant de la pénalité un enjeu plus vertueux et plus simple à mettre en œuvre.

Catherine Vautrin, la ministre du Travail et de la Santé, a elle-même admis que la mise en place de la taxe Lapin était loin d’être simple. Elle a toutefois insisté sur l’importance de trouver des solutions, notamment en vue de résorber les longues listes d’attente et les pertes financières pour les soignants. Selon la ministre, des discussions sont actuellement en cours pour trouver une solution qui conviendrait tant aux professionnels de santé qu’aux patients.

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