18 octobre 2024

Santé : les médicaments vont vous coûter plus cher

La franchise médicale, mise en place en 2008, est une somme qui reste à la charge du patient lors de l'achat de médicaments ou de consultations médicales. Actuellement fixée à 50 centimes pour chaque boîte de médicaments prescrite, cette somme pourrait bien connaître une hausse significative.

La raison de cette potentielle augmentation ? La nécessité pour la Sécurité sociale de réaliser des économies. En effet, la consommation de médicaments a connu une hausse de 7,4% depuis le début de l'année 2023, alourdissant ainsi les dépenses de la Sécurité sociale.

Le projet du gouvernement pour augmenter le reste à charge

Selon les informations de TF1, le gouvernement envisage sérieusement de doubler la franchise médicale, passant ainsi de 50 centimes à un euro par boîte de médicament. Cette mesure pourrait permettre de réaliser une économie de 1,5 milliard d'euros pour la Sécurité sociale.

Outre les médicaments, d'autres postes de dépenses pourraient être concernés. Les actes paramédicaux, tels que les soins infirmiers ou les rééducations de kinés, pourraient également voir leur franchise doubler. De même, le supplément chez le médecin pourrait passer de 1 à 2 euros.

La mutuelle, un rempart contre la hausse ?

La mutuelle (ou assurance complémentaire santé) joue un rôle essentiel pour limiter le reste à charge (montant non remboursé par la Sécurité sociale) des patients. Elle intervient en complément des remboursements de la Sécurité sociale et permet de couvrir tout ou partie des frais non pris en charge.

Avec une possible augmentation des franchises médicales, le rôle des mutuelles pourrait devenir encore plus crucial pour de nombreux Français. Il est donc essentiel de bien choisir sa mutuelle et de s'assurer qu'elle couvre efficacement les postes de dépenses les plus importants.

Une hausse des tarifs des mutuelles santé à venir ?

Si les mutuelles santé permettent de réduire à néant le reste à charge, en fonction des contrats, cette hausse risque d’avoir des conséquences sur les prix. Dans le cas où les mutuelles santé se retrouvent à devoir rembourser plus les patients, il y a fort à parier qu’elles n’absorberont pas le surcoût.

Le gouvernement devra trancher à la rentrée 2023, et notamment dans le cadre du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2024. Si l’augmentation du reste à charge est confirmé, les assureurs risquent de répercuter une partie de la hausse sur le coût des mutuelles.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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