par
CHÂPEAU
La SNCF, conjointement avec un consortium ayant à son bord l’entreprise alsacienne Lohr, a récemment dévoilé plus de détails sur Draisy, un train électrique à batterie spécifiquement conçu pour les petites lignes ferroviaires rurales. Ce projet vise à redynamiser un tiers du réseau ferroviaire français, souvent délaissé en raison de sa faible rentabilité.
Des caractéristiques optimisées pour une exploitation économique
Compact mais puissant, Draisy se présente comme un mini-train de 14 mètres de long – équivalent à un bus – et pèse près de 20 tonnes, bien en dessous des 47 tonnes des trains ordinaires empruntant ces petites lignes. Selon Marie-José Navarre, vice-présidente de Lohr qui s’est confiée au Figaro, cette taille réduite permettra de diminuer significativement les coûts d’exploitation et de maintenance de l’infrastructure. Draisy, capable de transporter jusqu’à 80 passagers avec 30 places assises par wagon, pourra atteindre une vitesse maximale de 100 km/h, détaille la SNCF.
Cette initiative est non seulement économique mais également écologique, avec comme objectif d’insuffler une nouvelle vie aux lignes rurales. La SNCF réalise ce projet en collaboration avec plusieurs partenaires, dont GCK Battery, Stations-e et l’Institut de Recherche Technologique Railenium.
Un train électrique à l’autonomie optimisée
Le mini-train Draisy embarquera des batteries comparables à celles des bus électriques, qui seront rechargées directement en gare. « Nous avons fait le choix d’un véhicule qui embarque une batterie, similaire à celle d’un bus, ce qui évite d’investir dans des infrastructures coûteuses », explique Marie-José Navarre. Le projet Draisy bénéficie en outre du soutien financier du plan France 2030 et de l’ADEME.
Les premiers essais de Draisy sont prévus en 2026 sur une plateforme dédiée, puis sur la ligne Sarralbe-Kalhausen en Moselle à partir de 2027. La mise en service du train est annoncée pour 2028, selon la SNCF. En proposant une solution de mobilité adaptée aux zones rurales, la SNCF et ses partenaires aspirent à renforcer l’attractivité de ces régions et à contrer la dépendance à la voiture individuelle, mode de transport encore largement utilisé dans l’Hexagone.
