La Roumanie et la Bulgarie rejoignent l’espace Schengen : marquant la fin de contrôle aux frontières terrestres

A partir du 1er janvier 2025, la Roumanie et la Bulgarie franchiront une nouvelle étape dans leur intégration à l’Union Européenne par leur adhésion à l’espace Schengen. Cette décision entraînera la suppression des contrôles aux frontières terrestres avec les pays membres.

Marquer une étape décisive

Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis et Sandor Pinter, ministre de l’Intérieur hongrois, ont tous deux salué cette décision comme une étape historique. Ces pays s’engagent à continuer à agir de manière responsable pour protéger et renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne.

L’adhésion à l’espace Schengen est un objectif majeur pour la Bulgarie et la Roumanie depuis qu’elles ont rejoint l’Union Européenne en 2007. Les contrôles avaient déjà été levés pour leurs aéroports et ports maritimes depuis mars 2024. L’élargissement aux frontières terrestres est donc une avancée majeure en vue de leur intégration complète à l’espace Schengen, qui compte désormais 29 membres.

Elimination des barrières après une longue cotutelle

La Roumanie et la Bulgarie étaient en attente d’une adhésion pleine et entière à l’espace Schengen depuis 2011, malgré le respect des critères techniques exigés. La principale opposition provenait de l’Autriche, qui exprimait des inquiétudes sur l’immigration en raison de la proximité des deux pays avec la Turquie. Reconnaissant les efforts et les mesures mis en place pour contrôler l’immigration, l’Autriche a finalement levé son veto.

Stefan Popescu, expert en relations internationales, a souligné que l’adhésion était une question de « dignité ». Il a rappelé l’exemple de la Croatie, qui avait intégré l’espace Schengen en 2023 et qu’elle était entrée dans l’Union européenne deux ans après la Roumanie et la Bulgarie. L’adhésion à Schengen aura un impact significatif sur les citoyens bulgares qui sont actuellement soumis à des temps d’attente allant jusqu’à 20 heures aux postes frontières. Le Premier Ministre Roumain, Marcel Ciolacu, a souligné les avantages majeurs pour l’économie et la facilité des voyages pour ses citoyens suite à cette décision.

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