16 septembre 2024

Vers une augmentation des taxes sur l’alcool

Les taxes sur l'alcool pourraient bien s'envoler en 2024. En fait, le ministère de l'Économie et des Finances envisage une hausse dans le cadre d'une approche fiscale « comportementale ». Cette nouvelle taxe vise à décourager des pratiques jugées néfastes pour la santé, à l'instar de la taxe sur le tabac. L'initiative devrait être débattue lors de l'examen du budget au Parlement en septembre. Ces nouvelles taxes sur l'alcool seront calculées sur l'année précédente (N-1), rompant avec l'actuelle méthodologie basée sur l'année N-2. Ce nouveau calcul, déjà appliqué aux produits du tabac, a conduit à une forte augmentation des prix de ces derniers.

Le modèle des taxes sur le tabac

Si l'augmentation des taxes sur l'alcool est actée, l'impact direct sur les prix à la consommation serait mineur, avec une hausse de quelques centimes seulement, tente de rassurer Bercy. Toutefois, les professionnels de l'industrie de l'alcool craignent une hausse plus importante, estimant que cette taxe pourrait entrainer une augmentation d'un à deux euros par bouteille. La proposition de hausse des taxes sur l'alcool a provoqué un vif débat. Pour le ministre de la Santé, François Braun, l'objectif n'est pas de cibler une industrie particulière, mais de lutter contre la consommation excessive d'alcool pour des raisons de santé publique.

Des taxes sur l'alcool qui rapporteraient beaucoup d'argent à l'État

En revanche, des personnalités politiques comme Fabien Roussel du PCF et Grégoire de Fournas du Rassemblement National, ont décrié cette initiative, la qualifiant d'attaque contre le pouvoir d'achat des consommateurs et le patrimoine viticole français. Si elle est approuvée, la hausse des taxes sur l'alcool pourrait contribuer à renflouer les caisses de l'État de plusieurs centaines de millions d'euros. Par ailleurs, Bercy a souligné que l'augmentation varierait en fonction des types de boissons, ce qui entraînerait une hausse de 0,3 centime pour une bouteille de vin et de 1 à 2 centimes pour les alcools plus forts.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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