Des promesses non tenues et des services surfacturés, tels sont les griefs formulés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à l'encontre d'une petite centaine d'établissements de résidences seniors en France. Dans la majorité des cas, le reproche majeur tient à une absence d'information claire concernant les services proposés. Ainsi, certains se sont faussement présentés comme des établissements médicalisés, laissant planer une ambiguïté qui pourrait rassurer indûment les futurs résidents et leur famille. Dans un entretien au Figaro, un professionnel du secteur, sous couvert d'anonymat, a exprimé son inquiétude face à ces pratiques, soulignant que la plupart des résidences sont destinées à accueillir des personnes autonomes cherchant sécurité et convivialité, plutôt que des soins médicaux.
De plus, dans leurs plaquettes, bon nombre d’établissements ont menti sur la qualité des services, en faisant miroiter des prestations inexistantes comme la présence d'un agent de sécurité 24h/24 ou d'une salle de sport. Certains établissements promettent même aux résidents un crédit d'impôt sur les prestations de services à la personne, alors que ces résidences ne répondent pas aux conditions exigées.
De lourdes sanctions pour les entreprises qui trompent les consommateurs
L'enquête de la DGCCRF a néanmoins eu un effet bénéfique : la majorité des établissements concernés se sont rapidement conformés aux normes en vigueur suite à ces contrôles. Le secteur de la résidence senior, qui doit composer avec l'arrivée de nouvelles générations aux besoins spécifiques, a donc subi une secousse salvatrice. Néanmoins, rappelons que la tromperie d'un particulier peut mener à deux ans d’emprisonnement et une amende de 300.000 euros, selon le Code de la consommation.
Malgré ces déconvenues, la majorité des résidences seniors demeurent des lieux de vie de qualité. Cette affaire souligne toutefois l'importance d'une régulation efficace et d'une transparence accrue dans un secteur destiné à prendre de l'ampleur au fil des années. Reste à espérer que ces malversations ne ternissent pas durablement l'image de ces résidences, essentielles au bien-être de nos aînés.
Article initialement publié sur EconomieMatin :