11 décembre 2024

Factures de régularisation : ENI s’est complètement plantée

Le fournisseur italien d'électricité, ENI, après avoir été convoqué par le ministère de la Transition énergétique, a reconnu des erreurs dans les factures de régularisation de milliers de clients. Selon le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, les dirigeants d’ENI ont admis avoir envoyé des échéanciers erronés de facture à certains de leurs clients ayant renouvelé leurs contrats au second semestre 2022. La raison ? « Les dirigeants d’ENI ont reconnu des envois d’échéanciers erronés de facture à certains de leurs clients ayant renouvelé leurs contrats au second semestre 2022, notamment car ils ne reprenaient pas intégralement les mesures de protection gouvernementales », explique au Parisien le cabinet de la ministre.

Des témoignages de clients par milliers

Plusieurs médias ont relayé des témoignages de clients d'ENI ayant reçu des factures astronomiques. Par exemple, un couple de l'Ain, parents de quatre enfants, a reçu une facture de près de 4.597 euros. Un autre client, propriétaire de deux logements au Mans, s'est vu réclamer près de 9.000 euros.

Les conséquences pour les ménages clients d’ENI

Rectification en vue

Suite à cette reconnaissance, les dirigeants d'ENI se sont engagés à mettre en place des mesures correctrices. Le but ? Garantir que leurs clients soient facturés correctement, en tenant compte du "bouclier énergétique" pour l'année 2023. « Environ 100 000 clients devraient être concernés par cette rectification », annonce le ministère.

Un bouclier tarifaire en question

Cette vague de factures de régularisation exorbitantes intervient alors que le gouvernement a instauré en 2022 un bouclier tarifaire sur le prix de l'électricité. Cette mesure vise à protéger les ménages et les très petites entreprises contre la hausse des prix de l'électricité.

Vers des sanctions contre ENI à cause des erreurs dans les factures de régularisation ?

Un groupe de victimes actif

Face à ces factures de régularisation élevées, un groupe Facebook intitulé "Victimes d'ENI et de leurs manigances" a été créé, rassemblant plus de 3.000 membres. Ces derniers, se sentant lésés, ont décidé de se mobiliser pour faire valoir leurs droits. Une mobilisation qui a, semble-t-il, porté ses fruits.

Des sanctions à l'horizon ?

Le ministère de la Transition énergétique, soucieux de protéger les consommateurs, a demandé à la CRE (Commission de Régulation de l'Énergie) et à la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) de surveiller de près les fournisseurs d'électricité. L'objectif ? S'assurer qu'il n'y ait pas d'abus et, si nécessaire, prononcer des sanctions.

Engie, notamment, a également été mise en cause par les clients pour des factures de régularisation aux montants très élevés. Pour autant, le groupe n’aurait pas commis d’erreurs selon la CRE. Elle a demandé un traitement « au cas par cas » à l’énergéticien français « afin de trouver les meilleures solutions ».

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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