La consigne de verre et PET durci : E.Leclerc, Système U et Carrefour ouvrent la voie
Notre écosystème est confronté à des défis majeurs et nombreuses sont les enseignes qui tentent d’apporter des solutions durables. Selon Olivier Dauvers, des distributeurs tels que E.Leclerc, Système U et Carrefour innovent en proposant le réemploi du verre et du PET durci en Ile-de-France. Il s’agit d’une action volontaire visant à répondre à l’appel du gouvernement pour une consigne, qui n’est cependant pas obligatoire, décidée en septembre 2023.
Un engagement volontaire des marques pour la consigne : une vraie démarche écoresponsable ou du greenwashing ?
Plusieurs géants de l’industrie des boissons ont choisi d’adopter la consigne pour leurs bouteilles. C’est le cas de Coca-Cola, Vittel, Perrier et Lorina, qui se sont alliés avec des acteurs locaux comme la brasserie Météor. Il est cependant important de signaler que certaines de ces marques, dont Coca-Cola, ont été pointées du doigt pour leur contribution à la pollution du plastique. Nestlé Waters, propriétaire des marques Perrier et Vittel, n’est pas en reste, l’entreprise ayant été critiquée pour sa pollution et récemment soupçonnée de traitement illégal de son eau. Malgré ces controverses, ces entreprises persistent dans leur engagement envers la consigne .
La mise en place de ce système est en effet simple. Les consommateurs achètent leurs boissons dans des bouteilles avec une consigne de 10 à 20 centimes selon la taille. Une fois vidées, les bouteilles sont ramenées en magasin où des machines spéciales les récupèrent et remboursent la consigne en bons d’achat. Cependant, l’expérimentation pourrait bien échouer si les consommateurs ne s’engagent pas à dépenser plus pour l’achat de bouteilles consignées et à dépenser leur consigne dans le même magasin, car le bon d’achat n’est pas universellement accepté.
La consigne obligatoire : une solution efficace pour une démarche durable ?
Pour Zéro Waste France, un acteur de premier plan dans la lutte pour la réduction des déchets, la consigne doit être rendue obligatoire pour assurer son succès. Selon Charlotte Soulary, responsable du plaidoyer à Zéro Waste France, il faut des « objectifs contraignants » de la part du gouvernement au niveau national.
Selon Charlotte, une « infrastructure et une logistique » nationales avec des standards de bouteilles réutilisables sont nécessaires pour permettre à plusieurs marques d’utiliser la même bouteille. Ces mesures exigent une organisation et un financement et peuvent être mises en place très simplement à l’échelle nationale. Pour cela, une politique publique est essentielle, comme elle l’a expliqué à FranceInfo le 7 février 2024.