11 décembre 2024

Santé : bientôt la fin du dispositif d’affection longue durée (ALD) ?

Le dispositif ALD en question : une sphère de sécurité pour 13 millions de Français

À travers le prisme de l’économie, un dispositif majeur de l’assurance maladie apparaît sous les projecteurs : l’ALD ou l’Affection Longue Durée. Saviez-vous que cette initiative concerne environ 20% des citoyens français, soit une quantité impressionnante de 13 millions de personnes ? Surtout axé sur des pathologies graves, telles que le cancer, le diabète ou l’Alzheimer, l’ALD permet à ces patients d’avoir une couverture à 100% de leurs soins par la Sécurité sociale, avec un plafond de revenus.

Un dispositif coûteux : pourquoi le gouvernement se penche dessus

Le dispositif ALD s’avère être une charge importante sur le budget de l’Assurance maladie, représentant les deux tiers de ses remboursements. Avec le vieillissement de la population et par conséquent l’augmentation de certaines conditions de santé, cette proportion ne cessera d’augmenter. En 2020, les dépenses allouées à l’ALD ont atteint 110 milliards d’euros, sur un total de 166 milliards d’euros déboursés par l’Assurance maladie. Le gouvernement semble envisager un renforcement des règles de prescription pour les patients en ALD, une mesure qui n’est pas encore « prioritaire », mais qui semble être à l’étude.

Réduire les dépenses de la Sécurité sociale : une mission gouvernementale

Dans le but de réduire les dépenses de la Sécurité sociale, le gouvernement a mis en place diverses stratégies. Suite au doublement de la franchise médicale, une économie de 800 millions d’euros pour l’Assurance maladie est prévue. L’exécutif encourage également une diminution du nombre de prescriptions de certains médicaments, des arrêts maladie et des coûts de transports sanitaires.

La question de l’ALD n’est pas passée inaperçue et a suscité des réactions variées. Plusieurs associations, dont France Assos Santé, se sont prononcées : « Tandis que les franchises augmentent […], les personnes en ALD se trouvent avec les plus gros restes à charge. Les associations d’usagers ne toléreront pas un nouveau coup porté aux personnes malades ! ».


Il est évident que le débat sur l’efficacité et la pertinence du dispositif ALD est loin d’être terminé et continue d’alimenter les discussions économiques et sociales.

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