23 novembre 2024

RTE veut 100 milliards pour revoir le réseau électrique

* [Facebook](#)
* [Twitter](#)
* [LinkedIn](#)
* [WhatsApp](#)
* [Telegram](#)
* [Plus](#)

Le besoin de modernisation du réseau électrique français est une nécessité pressante due à la fois à l’intégration de nouvelles sources d’énergie renouvelables et à la revivification de la filière nucléaire nationale. Pour accompagner ces évolutions, le réseau se doit d’être adapté et renforcé, notamment pour accueillir les nouvelles productions d’énergie décentralisée. De surcroît, le plan stratégique de l’État entend par ailleurs [doubler la part de l’électricité](https://www.economiematin.fr/previsions-consommation-electricite-france-rte) dans la consommation globale d’énergie pour atteindre une proportion de 50% à l’horizon 2050.

Des investissements d’une ampleur inédite à l’horizon

Dans cette perspective, RTE envisage un triplement de ses investissements dédiés au réseau, prévoyant une ascension de 2 milliards d’euros à l’année en 2024 à 6 milliards d’euros annuels pour 2028. La source principale de ce financement sera le **Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE),** qui sera à la charge des consommateurs connectés au réseau.

Comme mis en évidence par le gestionnaire du réseau dans son plan révisé le [14 mars 2024](https://assets.rte-france.com/prod/public/2024-03/SDDR2024-volet-mise-en-oeuvre-doc-C.pdf), « _Les investissements nécessaires jusqu’en 2040 sont estimés à environ 100 milliards d’euros, comprenant le renouvellement des infrastructures… ce qui constitue aujourd’hui la source primordiale des investissements de RTE_ »

Un coût de modernisation bien plus élevé que prévu

Le projet de modernisation du réseau électrique devra également prendre en compte les défis posés [par le changement climatique](https://www.economiematin.fr/baisse-consommation-electricite-2023-bilan-sobriete) déjà sensibles, et l’impératif de renforcer la résistance des infrastructures face aux phénomènes météorologiques extrêmes. De plus, en raison du temps nécessaire à la construction des infrastructures de réseau, supérieur à celui dédié à l’implantation de nouvelles sources de production, RTE met l’accent sur le besoin d’anticiper et de mettre en commun les équipements afin d’éviter d’éventuelles congestions.

Toutefois, la facture finale pour les consommateurs risque de s’alourdir. En effet, le plan RTP révisé en 2024 prévoit des investissements trois fois plus importants que ceux envisagés initialement. Avant l’irruption de la Covid-19, en 2019, RTE estimait le montant des investissements nécessaires à 33 milliards d’euros seulement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *