Débat sur la taxation des superprofits : un sondage révèle l’opinion des Français
La majorité des Français en faveur de la taxation des superprofits
L’annonce d’une réduction des dépenses par le gouvernement, en réponse à un déficit qui s’est aggravé en 2023, a suscité de nombreuses interrogations chez les Français. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la contribution des plus aisés à cet effort d’austérité imminent. Le débat sur la taxation des superprofits est alors relancé, grâce à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale. Malgré le refus de Bruno Le Maire, le ministre de l’économie, d’endosser cette idée, affirmant ne pas en comprendre la signification, sondage paru en libération le 24 mars 2024 révèle que 65% des Français y sont favorables.
Le sondage indique également que 52% des interrogés se prononcent pour le rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), supprimé par le gouvernement précédent et remplacé par l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Cette substitution aurait provoqué une perte de plusieurs milliards d’euros chaque année pour l’État, selon le journal Economie Matin .
Perception d’injustice fiscale parmi les Français
Cette orientation vers une augmentation de la fiscalité des plus riches provient non seulement des restrictions budgétaires annoncées, mais également d’une perception d’ « injustice fiscale » de la part de la majorité de la population française. Effectivement, trois Français sur quatre estiment que le montant des impôts est disproportionnellement faible par rapport à la fortune des millionnaires, tandis que ceux-ci s’avèrent être plus coûteux pour les ménages modestes.
Cela dit, la recherche de nouvelles ressources pour le budget de l’Etat ne semble pas rebuter les Français qui seraient prêts à une augmentation de la TVA, première source de revenus pour l’Etat. Selon le sondage de Libération , 13% des personnes interrogées seraient en faveur de cette mesure. Dans le même esprit, 9% approuveraient une augmentation des droits de succession. En revanche, 20% des personnes interrogées préconiseraient une hausse de la fiscalité pour les foyers plus aisés, tandis que 15 % seraient favorables à une réduction pour les foyers plus modestes ou pour tous les Français.