par Le diesel demeure moins cher malgré un coût de production plus élevé
Il est récemment devenu apparent qu’un différentiel notable se dessine entre le prix du diesel et celui de l’essence. Ironiquement, malgré un coût de production supérieur pour le diesel, celui-ci est vendu à un tarif moindre. Comment est-ce possible ? La réponse se trouve dans les nuances fragiles de l’économie moderne, une mosaïque complexe d’impôts gouvernementaux et de tendances saisonnières du marché.
L’incohérence réside principalement dans les taxes appliquées. En dépit du coût plus élevé du diesel à la sortie des raffineries, les taxes plus faibles dont il bénéficie par rapport à l’essence diminuent notablement son prix de vente final. Et pourtant, ce coût réduit vis-à-vis de l’essence va à l’encontre des promesses gouvernementales préalablement faites. Une décision qui remettrait en question cette politique fiscale pourrait renverser la dynamique actuelle.
Le phénomène saisonnier et la surproduction influencent le prix du diesel
Lorsque l’été pointe son nez, une intéressante dynamique économique se déclenche. Avec l’arrivée des beaux jours, la demande en diesel chute drastiquement. En effet, ce carburant est principalement sollicité pour le chauffage durant les mois plus froids. Par conséquent, la baisse de la demande génère une surproduction notable et les entreprises de raffinage se retrouvent très souvent avec des surplus importants à écouler, provoquant une chute des prix.
L’économie mondiale joue également un rôle prépondérant dans cette danse des prix : en été, les États-Unis entrent dans la « driving season », période où les Américains prennent la route pour les vacances. Cette demande accrue d’essence entraîne une hausse des prix à l’échelle planétaire, ce qui crée un net contraste entre le coût du diesel en Europe et celui de l’essence. Le résultat est un phénomène récurrent, où chaque été les prix de l’essence grimpent tout en restant plus élevés que ceux du diesel.
