Jeux Olympiques Paris 2024 : Visa, un partenaire monopolistique de paiement imposé

Lorsqu’arriveront les Jeux Olympiques de Paris en 2024, il faudra disposer d’une carte Visa pour effectuer des paiements au sein des infrastructures de la compétition. Un choix exclusif qui suscite des interrogations, mais pour lequel Visa propose des alternatives, non sans polémiques pour autant.

Visa, seul moyen de paiement imposé dans les enceintes des compétitions

Grâce à un accord d’exclusivité signé avec le Comité International Olympique, Visa sera le seul moyen de paiement autorisé pour les achats effectués sur les sites des Jeux Olympiques de Paris 2024. Que ce soit pour y acquérir de la nourriture, des boissons, ou des souvenirs aux tarifs pouvant s’avérer salés, il faudra passer par ce prestataire, révèle la publication du 22 juillet 2024 de 60 Millions de Consommateurs.

Un choix qui soulève plusieurs problématiques d’ordre légal et éthique, particulièrement en France où le droit au paiement en espèces semble mis au placard. Pour tenter de répondre à ces préoccupations, Visa a décidé l’installation d’une soixantaine de distributeurs automatiques de billets (DAB). Une décision critiquée par plusieurs associations dont l’Indecosa CGT, qui d’ores et déjà pointe du doigt les problèmes liés à la logistique de ces distributeurs vis-à-vis des 15 millions de spectateurs attendus.

Solution de rechange proposée par Visa : l’application mobile Visa Go

Visa propose une solution alternative à travers son application mobile Visa Go. Elle donne la possibilité aux utilisateurs de générer une carte prépayée pouvant être créditée jusqu’à 150 euros. Cependant, malgré cette initiative, des clauses litigieuses persistent.

Les conditions générales imposent, par exemple, aux utilisateurs de donner leur consentement pour que leur nom d’utilisateur soit exploité à des fins publicitaires sur tous les supports, indéfiniment. Une directive excessivement offensive pour de nombreux utilisateurs. Pour se défendre, Visa insiste sur le fait que cette clause ne concerne pas les noms réels, mais les pseudonymes, et est mise en place dans le but de protéger les données personnelles des utilisateurs avec des fonctionnalités ludiques comme les mini-jeux intégrés.