La production d’électricité en France en pleine croissance

Chapeau: Au cours du premier semestre 2024, la production d’électricité en France a connu une augmentation remarquable grâce aux fortes pluies hivernales et printanières. La production des centrales hydroélectriques d’EDF a augmenté de 37%, augmentant la production d’électricité totale à 272 TWh.

L’hydroélectricité, premier producteur d’énergie renouvelable

L’hydroélectricité, grâce aux conditions météorologiques favorables, est devenue la première source d’énergie renouvelable, dépassant les énergies éoliennes et solaires. Xavier Casiot, président de France Hydro Électricité, a vanté les mérites de l’hydroélectricité comme une source d’énergie capable de répondre à la demande de base et aux pics de demande lors d’une interview accordée à Europe 1 le 1er août 2024. Par ailleurs, la production d’électricité nucléaire, qui représente toujours 65% de la production totale, a également augmenté, malgré les défis techniques persistants.

Cette augmentation de la production d’électricité a permis de stabiliser les prix de l’électricité en France et même de retrouver les tarifs d’avant la crise sanitaire et énergétique, avec une moyenne de 46 €/MWh. La France, devenue un leader de l’exportation d’électricité en Europe, a ainsi pu exporter un volume record de 42 TWh d’électricité en 2024.

Des investissements massifs nécessaires pour le réseau électrique français

Cependant, Jacques Percebois, professeur émérite à l’Université de Montpellier, avertit sur Europe 1 que cette augmentation de la production nécessite des investissements colossaux pour consolider le réseau électrique national et les infrastructures d’exportation. Selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), ce coût est estimé à 100 milliards d’euros d’ici 2040.

Il est prévu que ces coûts soient principalement supportés par les Français par le biais d’une augmentation du Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité (TURPE). La promesse de Bruno Le Maire pendant les élections législatives de 2024 de réduire les prix de l’électricité entre 10% et 15% semble déjà mise en difficulté par les investissements nécessaires pour moderniser le réseau électrique français.