Impact des bouleversements climatiques sur l’économie : Le poids croissant des tempêtes de grêle

Les bouleversements climatiques ont des répercussions sur différents paramètres naturels, dont les tempêtes de grêle. Elles sont devenues un danger majeur pour l’économie, surpassant les tornades et vents en termes de dégâts économiques. Victor Gensini, chercheur à l’Université Northern Illinois et auteur principal de l’étude publiée dans la revue Nature Climate and Atmospheric Science, s’est penché sur ce sujet.

Des grêles plus imposantes et destructrices à l’horizon

La grêle, souvent banalisée, est en réalité un fléau croissant pour l’économie mondiale. Le réchauffement climatique, lié aux émissions de gaz à effet de serre, contribue à une hausse de la taille des grêlons, augmentant leur capacité de destruction. Victor Gensini explique que « nous constatons une diminution de 25% en moyenne de la fréquence des grêles de moins de 4cm, alors que les grêles plus larges sont en hausse de 15 à 75%. »

Les conséquences de l’augmentation de la taille des grêles sont significatives. À partir d’un diamètre de quatre centimètres, les grêlons atteignent une vitesse suffisante pour éviter la fonte, renforçant ainsi leur potentiel destructeur. Cette réalité met en lumière l’urgence de réévaluer nos stratégies de prévention contre les dérèglements climatiques.

Une pression économique accrue : le cas américain

Aux États-Unis, les dommages causés par la grêle ont grimpé en flèche durant les dix dernières années. L’urbanisation des zones à risques et l’intensification de la taille des grêlons ont causé plus de 100 milliards de dollars en pertes en seulement 18 mois. La grêle arrive en tête de liste des causes de ces pertes.

Les conséquences économiques de ce fléau touchent les consommateurs et les assureurs. Les premiers pourraient voir le coût de leurs contrats d’assurance augmenter, tandis que les seconds doivent revoir leurs modèles de couverture des risques. Face à ces défis, la nécessité d’apprendre à prévoir et gérer ces phénomènes s’impose, menant des chercheurs à prévoir la plus grande campagne de recherche sur la grêle en 2025.