27 novembre 2024

Déficit 2024 : les collectivités rejettent les accusations du gouvernement


Accusations et réfutations : les collectivités locales dans le viseur de Bercy

L’équilibre budgétaire de la France est menacé selon les ministères de l’économie et de l’action des comptes publics. D’après eux, le frein serait l’augmentation des dépenses des collectivités locales. Cependant, ces dernières ne tardent pas à réfuter ces affirmations. Dans cette valse d’accusations et de justifications, nous tenterons d’éclaircir la situation.

Les collectivités locales – boucs émissaires du dérapage financier d’après Bercy

Selon les récentes critiques de Bercy, le déficit public en 2024 pourrait augmenter d’environ 16 milliards d’euros à cause de l’expansion des dépenses locales. Ces accusations reposent sur l’analyse des tendances financières récentes qui indiquent une croissance des dépenses locales de 19% en 2022 à potentiellement plus de 20% en 2024. Ces chiffres laissent supposer que les dépenses communales en matière d’investissement se dérégulent de manière inquiétante.

En défense de cette théorie, le ministère de l’Économie, Bruno Le Maire, ainsi que Thomas Cazenave, délégué interministériel à la transformation publique, prédisent que si cette tendance persiste, elle pourrait mettre en péril l’équilibre budgétaire national. Toutefois, ces affirmations ne sont pas exemptes de réfutations.

Des critiques dénoncées par les collectivités locales

La riposte des collectivités locales ne se fait pas attendre. Elles rejettent catégoriquement ces accusations, les jugeant d’irresponsables et de déchargeant l’État de ses propres lacunes financières. L’Association des maires de France (AMF) met en lumière le fait que la dette des collectivités n’a guère changé depuis 30 ans, contredisant les éléments avancés par le ministère des Finances.

André Laignel, président du Comité des finances locales de l’AMF, confirme cette position en affirmant que les chiffres présentés par les ministères sont infondés. De même, l’association Intercommunalités de France voit dans ces accusations une tentative de faire porter aux régions le chapeau de la mauvaise gestion financière de l’État. De leur côté, les Villes de France insistent sur le fait que les budgets locaux doivent être votés en équilibre, conférant ainsi aux affirmations de Bercy un caractère fallacieux.


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