Extension des interdictions de fumer en Europe : vers une réglementation plus stricte
* [Facebook](#)
* [Twitter](#)
* [LinkedIn](#)
* [WhatsApp](#)
* [Telegram](#)
* [](#)
Une Europe plus saine : objectif de la Commission européenne
La Commission européenne élabore actuellement un projet dont l’objectif est d’élargir les interdictions liées au tabagisme à divers espaces extérieurs. En s’attaquant aux aires de jeux, aux parcs d’attractions et aux arrêts de transport en commun, elle espère limiter l’exposition passive des jeunes aux émissions nocives du tabac et des produits alternatifs tel que les cigarettes électroniques, voire le tabac chauffé.
Comme l’a souligné Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé, la consommation de tabac provoque chaque année environ 700 000 décès dans l’Union Européenne, dont plusieurs milliers sont consécutifs à une exposition passive. Ce projet, récemment divulgué par l'[UE](https://commission.europa.eu/news/commission-proposes-extend-coverage-smoke-free-environments-2024-09-17_en), vise à protéger les individus les plus vulnérables, à savoir les enfants, et à diminuer l’incitation à fumer.
Pourquoi renforcer réglementations et avertissements ?
La Commission européenne voit plus loin que l’interdiction de fumer dans certains espaces. Elle envisage également d’introduire des messages visuels plus dissuasifs sur les paquets de cigarettes. L’objectif est de changer le regard des consommateurs sur le tabac et les produits dérivés contenant de la nicotine.
Ces nouvelles dispositions ont pour finalité d’améliorer la santé respiratoire et cardiovasculaire des Européens, particulièrement exposés au tabagisme passif, aussi bien en milieu professionnel que dans les espaces publics. L’Agence européenne pour l’environnement a quant à elle estimé que 9% des affections cardiaques sur le continent sont due à une exposition au tabagisme passif.
Une réglementation contestée
Si ces nouvelles mesures semblent prometteuses en termes de santé publique, elles suscitent cependant des réactions mitigées. Certains y voient une intrusion dans leur liberté, d’autant plus lorsque les espaces privés ou semi-privés tels que les balcons ou les terrasses de cafés y sont inclus.
Les lobbies du tabac sont également sur le pied de guerre, essayant de ralentir l’application de ces mesures, comme l’a souligné un rapport de l’Ombudsman européen sur les récentes rencontres entre la Commission et des représentants de l’industrie du tabac.
En dépit de ces résistances, la Commission européenne demeure déterminée à réduire la consommation de tabac à moins de 5 % de la population d’ici 2040, une ambition inscrite dans son plan de lutte contre le cancer.
[Laissez un commentaire](#comments)