Les produits reconditionnés sous le feu des projecteurs : problèmes de conformité et de transparence

Chapeau: L’industrie du reconditionnement de produits électroniques a connu une croissance fulgurante ces dernières années. Toutefois, selon une récente enquête de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), cette expansion s’est accompagnée de pratiques parfois discutables. L’organisme de contrôle soulève deux problématiques majeures : le non-respect des règles de contrôle qualité et un manque de transparence dans l’information fournie aux consommateurs.

La question des tests qualité, une problématique récurrente

Selon la DGCCRF, presque 50% des établissements répertoriés dans le secteur du reconditionnement ne respectent pas les normes actuelles. De manière concrète, cela signifie que les tests de fonctionnalité obligatoires ne sont pas toujours effectués. Les utilisateurs finaux sont donc susceptibles de se retrouver avec des appareils dont les caractéristiques et le bon fonctionnement n’ont pas été correctement vérifiés.

Le second problème soulevé par l’organisme est celui de la traçabilité de ces tests. Au-delà de leur non-réalisation, il est souvent impossible de savoir qui a effectué ces vérifications essentielles, et même si elles ont vraiment été réalisées. Près de la moitié des établissements contrôlés n’avaient pas pris en compte l’évolution de la réglementation, mettant en évidence une lacune sérieuse dans le respect des règles.

Transparence de l’information : un procès contre l’industrie du reconditionné

Que signifie vraiment « remis à neuf », « grade A », ou « 100% fonctionnel » ? Trop souvent ces termes ne sont pas clairs pour les consommateurs et manquent de transparence. Par ailleurs, certains marchands utilisent le terme « certifié » pour désigner leurs appareils. Pour le consommateur, cela peut sous-entendre que le produit a été validé par une entité indépendante alors qu’il s’agit généralement d’une auto-certification par le vendeur lui-même.

La DGCCRF a donc jugé nécessaire d’émettre des avertissements et des injonctions afin que les professionnels du secteur se conforment davantage à la réglementation. L’organisme prévoit de poursuivre ses contrôles pour s’assurer de leur mise en conformité.